Censure

Soumah ne fait plus l’unanimité au sein du SLECG : ‘‘Il aide les politiciens à atteindre leurs objectifs !’’

En plus du fait d’avoir maintenu le mot d’ordre de grève pour ce jeudi 9 janvier, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah a, avec l’accord de certains membres du bureau exécutif, procédé à l’exclusion de trois éléments dudit bureau.

Il s’agit d’Oumar Toukara, secrétaire général adjoint ; Mohamed Bangoura, responsable de communication et Aboubacar Sylla, premier responsable chargé de la syndicalisation.

Face à cette décision, les réactions des concernés n’ont pas tardé. La balle a été ouverte par Oumar Toukara qui nous a confié que ‘‘c’est une décision nulle et de nul effet. Aboubacar a été élu comme moi, il ne peut pas m’exclure du SLECG. Parce que j’ai dit qu’il faut attendre que la date arrive pour donner l’occasion aux élèves d’étudier, les enseignants d’enseigner, et faire confiance au chef de l’État. Pour ce motif, il ne peut pas m’exclure… Je ne suis pas d’accord pour la grève parce qu’elle doit être le dernier recours du bon syndicaliste. Moi, je suis pour les négociations pour qu’on gagne et non pour qu’on perde’’.

Dans la même lancée, Aboubacar Sylla qui a été joint au téléphone a déclaré que ‘‘ceux qui ont pris cette décision-là, il me semble qu’ils n’ont jamais été à l’école ; parce que pour exclure quelqu’un, il faut bien convoquer cette personne d’abord, lui expliquer les motifs. D’ailleurs pour exclure quelqu’un d’une institution comme le SLECG c’est le congrès qui le fait… mais aujourd’hui, je crois que le camarade Aboubacar Soumah se prend pour un roi, quand ça lui plaît, il sanctionne, ou il fait ceci ou cela… il va trop loin’’.

‘‘Depuis longtemps, poursuit-il, nous nous battons pour l’amélioration du système éducatif, mais nous ne sommes pas là pour aider les politiciens à atteindre leurs objectifs, aujourd’hui il (Aboubacar Soumah) est sous cet angle-là et nous on ne peut pas l’accompagner dans ce sens’’.

Par rapport à la grève de demain, Aboubacar Sylla estime qu’il faut donner un moratoire au gouvernement.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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