Lors du conseil du dernier conseil des ministres, ‘‘le chef de l’Etat a invité les ministres en charge du Transport et de l’Environnement de faire prendre les mesures nécessaires à la cessation des nuisances liées à la pollution de l’atmosphère dans le voisinage du port de Conakry, du fait des opérations de manutention du clinker importé par les unités industrielles de production de ciment’’.
Le palais présidentiel, Sekhoutoureya, est dans le voisinage du port de Conakry et a, par le passé, été victime de la poussière d’alumine de l’usine de Friguia. Ce qui, selon un technicien de l’usine, a été résolu depuis belle lurette. Le problème est dorénavant lié, comme le souligne le communiqué du conseil des ministres, à la manutention du clinker (ciment avant broyage).
Effets sur la santé du ciment. Les ciments peuvent provoquer des maladies dont certaines se révèlent invalidantes pour les travailleurs: -Irritations de la peau par le ciment frais, pouvant conduire à des brûlures, à un dessèchement de la peau et à des crevasses; -Eczéma allergique (dermite de contact) dû à des impuretés du ciment (chrome hexavalent ou chrome VI et cobalt). Cette réaction qui peut survenir tardivement est définitive, une fois installée; -Irritations oculaires en cas de projection de ciment dans les yeux; -Rhinites provoquées par l’inhalation de ciment sec; -Pathologies broncho-pulmonaires, bronchites chroniques et atteinte de la fonction respiratoire par l’inhalation de poussière de ciment (notamment sur des sites de production).
Il faut rappeler que selon le plan cadastral de Conakry, le palais présidentiel, Sekhoutoureya devait être sur le plateau de Koloma. Pour des raisons de sécurité –une zone largement acquise à l’opposition et souvent en ébullition-, il aurait été conseillé à Lansana Conté, à l’époque président de la République, de le maintenir à Kaloum.
Focus de guinee7.com