Censure

Damaro sans pitié avec Sidya, Dalein, Sanoh, Soumah, le FNDC, etc.

Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, étaient ce samedi dans la ligne de mire d’Amadou Damaro Camara, président de la majorité présidentielle à l’assemblée nationale. En effet, ce dernier a saisi l’occasion qui lui a été offerte à l’assemblée générale du RPG Arc-en-ciel pour mettre à nu, ce qu’il considère comme une farce utilisée par le président de l’UFR. Jonglant entre le Malinké et le Français, il a tancé vertement tous les opposants au parti au pouvoir.

Sanoh, une forme habillée de l’UFDG

D’abord une question : ‘‘Qu’est-ce que se passe dans le pays ? Il faut qu’on se dise la vérité. Ce fameux FNDC n’est qu’une couverture, C’est l’UFDG, et Sanoh et son organisation. Les deux travaillent ensemble depuis longtemps. Si vous vous souvenez, nous les avons dénoncés, il y a au moins deux ans, pour dire que Sanoh n’est pas de la société civile ; Sanoh est une forme habillée de l’UFDG. Comme l’a dit le camarade Sow, chacun est libre d’aller aux élections ou de ne pas y aller. Même si des gens qui se disent démocrates, disent non seulement moi je ne vais pas, mais il n’y aura pas d’élections. On appelle cela en français de l’arrogance. Ça c’est de l’arrogance de la part de Cellou, de l’arrogance de la part de Sidya. Mais la réalité, Cellou est dans quelque chose qu’il ne connait pas. Je crois que Sidya l’a amené sur une mauvaise pente. Sidya n’avait même pas de candidats uninominaux. Il savait qu’il allait être battu à plate couture ; il savait que son mythe allait tomber. Lui, son souhait, était qu’il n’y ait pas d’élections ; mais malheureusement ou heureusement pour nous, il a pu entrainer son petit frère qui est dans la politique sans savoir c’est quoi la politique.’’

nous félicitons les élèves pour n’avoir pas répondu à cet appel qui n’est rien d’autre que politique

‘‘Maintenant qu’est-ce qui est dangereux ? Aujourd’hui, il va dire pas d’élections. Il y a des militants RPG sur tout le territoire de la Guinée. Il y a des militants de l’UFDG, de l’UFR sur tout le territoire plus ou moins ; des militants en Haute Guinée par exemple ou en Guinée forestière, vont dire qu’ils vont respecter la consigne de leurs partis, vont vouloir empêcher les élections. Tu ne votes pas d’accord, mais tu veux m’empêcher de voter, je ne peux pas accepter ça. Ce qui peut arriver à des affrontements. Il sera le premier à dire encore, nous sommes ciblés, alors que c’est ça son objectif. Ne tombez pas dans ce piège. Comme on l’a dit aussi, c’est les groupes, il y a même des photos, les mains sur les épaules. Sanoh, Soumah, ce n’est même pas le SLECG, etc. ils veulent faire de l’organisation autorisée, un fonds de commerce. Il n’a sa grève que quand il y a manifestation de l’opposition. Mais heureusement, nous félicitons les parents d’élèves, nous félicitons les élèves pour n’avoir pas répondu à cet appel qui n’est rien d’autre que politique. Sinon à ce jour aucune revendication entre le SLECG et le gouvernement qui n’est été acceptée.’’

On dit grève, tu vas voir que ceux qui cassent ne sont même pas à l’école

‘‘Ils ont déjà commencé hier. On dit grève, tu vas voir que ceux qui cassent ne sont même pas à l’école. Ce ne sont pas des élèves. Comment on peut aujourd’hui en Guinée, parce qu’il y a coupure de courant pour une raison ou une autre, on casse les installations de l’EDG ? il n’y a pas dix ans, on était tous en Guinée, tous ceux qui sont là, tout le monde était né, il y a dix ans ; c’était partout le courant ? Aujourd’hui dans toutes les préfectures on a au moins de courant de 18h à minuit. Aujourd’hui quand il y a coupure on se jette dans la rue. Ce qui sont dans la rue de faire sortir leurs factures payées, ils ne peuvent pas. Ils ne payent rien…’’

Vos voix ne sont pas les voix du peuple. C’est une partie du peuple

‘‘Vous jeunes, être jeune n’est pas un mérite, c’est une étape de la vie. Tous ceux qui sont vieux là, ont été jeunes à un moment, mais qu’est-ce que vous faites de votre jeunesse ? (…) Le devoir de la jeunesse du RPG, c’est d’être vigilant aujourd’hui pour empêcher d’entacher la démocratie (…) Limiter les mandats, ce n’est pas le critère de la démocratie. C’est la possibilité réelle donnée au peuple de choisir ses dirigeants, c’est ça la démocratie.  En Allemagne ce n’est limité ; en Grande Bretagne ce n’est pas limité ; aux Etats-Unis on vient de limiter. La Guinée a permis aux femmes de voter ici dès l’indépendance. Jusqu’à 1968 encore, les noirs ne votaient pas aux Etats-Unis considéré comme la plus grande démocratie. Les femmes ne votaient pas en France, c’est après plus d’un siècle de démocratie qu’on a donné le droit aux femmes de voter. On ne nous donne pas de leçons. Je crois que la dernière fois, le président a été clair. Ce que vous n’acceptez pas chez vous, ne l’imposez pas à nous ici. Auprès de nous ici, au Sénégal, ça s’est fait. De toutes les nations africaines, sa démocratie est la plus ancienne. Le premier vote au Sénégal a eu lieu en 1840 quand l’Almamy Samory avait 10 ans. Ils sont à leur 14ème législature sans interruption. Wade s’est présenté près deux mandats, le peuple l’a désavoué, il s’est retiré. Mais donnez cette possibilité à Alpha. On dit que le peuple ne l’aime plus, il n’a rien fait, il a fait ceci, il a fait cela, très bien, demandez à ce peuple. Vos voix ne sont pas les voix du peuple. C’est une partie du peuple’’.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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