Interrogé par un de nos reporters, Aboubacar Soumah, le leader du SLECG, à propos des membres de son syndicat, arrêtés au lycée Bonfi, a expliqué : ‘‘C’est le proviseur du lycée Bonfi, Alassane Bérété, qui a fait arrêter un professeur en mathématiques dans la cour de l’école. Il l’a déshabillé devant les élèves. Lorsqu’on nous a transmis la nouvelle, nous étions en assemblée générale. A la fin, nous avions envoyé une délégation pour s’enquérir auprès de lui de ce qui s’est passé. Quand la délégation est arrivée, il s’est énervé et a automatiquement appelé la police et deux pickups sont venus ramasser nos camarades sur le champ. L’action s’est passée aux environs de 16h. ils sont à la CMIS de Matam.’’
A écouter M. Alassane Bérété, le proviseur du lycée Bonfi, les choses se seraient passées autrement. Le professeur de mathématique, un certain Thierno Mamadou Baldé, est venu en classe, démobiliser les élèves pour lundi prochain. ‘‘Ce jour, il n’avait pas cours. Quand il est venu sensibiliser les élèves à ne pas venir en classe lundi prochain, les élèves m’ont appelé. Suis venu le voir en action. C’est ainsi qu’il a expliqué sa présence en classe par le fait qu’il serait venu prendre une permission pour aller soigner sa maman malade. Je rétorquai en lui rappelant que la permission se prend à la direction et non en classe à un jour de son repos. Finalement, je lui demandé de me suivre à la direction. Ce qu’il accepta. Arrivés à la direction, suite à nos discussions, il reconnait les faits et demande des excuses. Et moi j’ai eu l’idée d’appeler le principal du collège pour qu’on puisse être des deux témoins, c’est en ce moment, il a cru que j’appelais la police, pour s’échapper il s’est jeté sur moi. Vous savez, la veille, nous avions mis à la disposition de la police deux élèves venus perturber les cours. Il était apparemment au courant de cela. Comme donc il était devenu agressif, nous avons appelé la police pour le mettre hors d’état de nuire. Je précise que ce jour, il n’avait pas cours’’, nous a expliqué M. Bérété.
Qu’en est-il de l’arrestation des membres du SLECG ? ‘‘Ils ont appris ce qui s’est passé ; ils sont venus, une trentaine, me voir. Je leur ai donné des explications, mais un d’entre eux m’a insulté et ils m’ont agressé. C’est ainsi que nous avons alerté la police qui est tout près de nous. Quand la police est arrivée, beaucoup ont fui, d’autres ont été interpellés’’, a renseigné M. Bérété.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
