Censure

Opposition guinéenne : entre jeter de l’huile sur le feu et perte de sang froid (Par Ibrahima Sory Keita)

L’évolution harmonieuse d’une Nation est tributaire d’une cohésion sociale qui passe notamment par le respect des différences, que ce soit sur le plan culturel, religieux, ethnique ou de vision. En d’autres termes, aucun citoyen ne doit être stigmatisé pour l’une quelconque de ces différences vis-à-vis de l’autre, au risque de verser dans la haine et la division, tant ces types de comportements stigmatisants sont des terreaux de ces maux inhérents à n’importe quelle société humaine d’ici ou d’ailleurs. L’opposition guinéenne regroupée dans ce que ses membres appellent Front pour la défense de la Constitution qu’ils ne respectent pas, en étant dans la posture de stigmatisation, verse malheureusement dans le feu de la haine et de la division. Il en est ainsi chaque fois que cette opposition récuse aux citoyens guinéens pensant différemment d’elle, le droit d’expression pour une nouvelle Constitution, en déclarant une exigence de rejet de tout projet de nouvelle Constitution ou encore une volonté farouche d’empêcher tout référendum visant à adopter ou non une telle nouvelle Constitution : c’est le règne de la pensée unique et cela donne froid au dos rien qu’en pensant à l’ambition affichée de cette opposition de diriger notre pays et nous imposer sa pensée unique !Il en est ainsi encore quand le Chef de file de l’opposition, dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, exalte ses partisans, dans une langue de notre pays qu’il maîtrise bien, en leur disant notamment que telle communauté  de notre pays sera avec eux contre telle autre communauté  de notre pays ! Cette stratégie de jeter de l’huile sur le feu de la haine et de la division qui peuvent éclore dans des conditions de stigmatisation extrêmes, est très pernicieuse en ce sens qu’elle finit par gangréner aveuglément en se répandant, au-delà des auteurs de telles stratégies foncièrement répréhensibles, sur les paisibles citoyens non parties prenantes à ces stigmatisations. On peut en prendre davantage conscience à travers des exemples de cas ci-après hors de nos frontières :

De la pratique sectaire d’idéologie religieuse aux effets potentiellement pervers sur des membres de la communauté affiliée à la religion d’inspiration de cette idéologie

Comme on le constate, notre monde est traversé par un certain nombre de conflits dont celui par exemple du djihadisme consistant en substance à faire la guerre contre les non-tenants de cette idéologie. Une des formes de cette guerre est constituée par des attentats visant à décimer les cibles considérées comme ennemies sur des terrains de prédilection que sont notamment les pays occidentaux. En France par exemple, ce genre d’actions, qualifiées par ailleurs de terrorisme religieux, entraine par endroits, au niveau de certaines couches de la population, des rejets, voire des représailles résultant d’actions individuelles notamment, contre de paisibles citoyens ayant comme seul tort d’appartenir à la même communauté nominalement (ce qui signifie l’existence de divergences sur le contenu donné à la valeur nominale commune) religieuse que les acteurs commettant de tels attentats. Il en est ainsi des problèmes soulevés contre le voile des personnes de cette communauté nominalement religieuse, ou encore de cette attaque avec arme à feu perpétrée en octobre 2019 dans le Sud de la France par un individu contre une Mosquée et sur 2 fidèles religieux grièvement blessés, ou encore de ces stigmatisations demandant l’interdiction formelle de prières collectives considérées comme des prières de rue, etc. On peut donc constater, en définitive, que des citoyens paisibles, ayant pour seul tort d’appartenir à une communauté nominalement religieuse, sont doublement victimes : d’un côté par les attentats du genre ci-dessus relatés, basés sur la haine, celle-ci étant aveugle et ne pouvant donc pas faire de distinction sur les éléments de sa cible ; d’autre part ces paisibles citoyens sont victimes de gens avec lesquels ils partagent le même espace de vie, ceux-ci les considérant comme des coupables du genre «si ce n’est pas toi, c’est donc ton frère» d’inspiration des Fables De La Fontaine matérialisées par le récit du Loup et de l’Agneau. A travers ce parallèle, on perçoit mieux à quel point la stratégie de rejet et de haine de l’autre qui ne correspondrait pas à son identité, de pensée par exemple sur cette question de nouvelle Constitution, de la part de l’opposition guinéenne regroupée dans ce Front pour la défense de la Constitution qu’ils ne respectent pas, est dangereuse pour toute notre société en ce sens que les effets pervers d’une telle idéologie vont se métastaser aveuglément dans toute notre Nation, plombant donc cette cohésion sociale nécessaire au développement et faisant alors de notre Nation une entité perdante. Dans nos sociétés humaines caractérisées par des dualités comme le froid et la chaleur, l’amour et la haine, etc., il est donc du devoir impérieux de tout leader d’opinion de ne pas flatter, au niveau national le mal, inhérent à l’Être Humain dans cette dualité du Bien et du Mal, car l’effet dévastateur peut aller très vite comme ce vécu ci-après chez nos voisins.

Conflit sénégalo-mauritanien d’alors : l’exemple à bannir de nos pratiques.

Le Sénégal et la Mauritanie ont été en conflit le long du fleuve Sénégal en 1989, basé finalement sur le rejet de l’autre, d’où cela s’est propagé très vite en haine dévastatrice se traduisant par des tueries (c’est le terme approprié) d’une grande barbarie dans les rues dans chacun des 2 pays, de l’autre non membre de sa communauté, perpétrées par de simples citoyens dont on ne pouvait imaginer qu’ils puissent se comporter ainsi un jour ! Heureusement que l’Etat sénégalais notamment, a su très vite reprendre le dessus pour stopper ces tueries. C’est dire à quel point le feu de la haine peut être dormant, et qu’il ne convient en aucune manière d’y jeter de l’huile de manière irresponsable, et qu’au contraire il faut toujours endiguer tout sentiment de haine au niveau national, et mieux ou impérativement, il ne faut jamais le susciter. Ces cas relatés se sont passés dans des pays étrangers, en Occident et en Afrique. Aucun pays, comme le nôtre, n’est donc épargné si des sentiments de stigmatisation, de rejet et de haine prospèrent. Plus que jamais, l’opposition guinéenne regroupée dans ce Front pour la défense de la Constitution qu’ils ne respectent pas, doit se ressaisir, et plus que jamais notre peuple doit prendre conscience de la conduite pernicieuse de cette opposition et la rejeter, ce rejet étant d’ailleurs valable pour Tout Autre leader qui utiliserait des stratégies de stigmatisation extrême, comme l’ethno stratégie par exemple, pour arriver à ses fins crypto personnelles n’ayant rien à voir avec les intérêts de notre Nation.Tout semble d’ailleurs indiquer qu’on en est à ce rejet majoritaire de la posture de cette opposition si on en juge à sa perte de sang froid matérialisée par son comportement obéissant à cette logique classique du « quand on ne peut pas s’attaquer au raisonnement, on s’attaque au raisonneur ». Dans cette réussite de rejet majoritaire, il est important de saluer l’action louable des Hommes de Dieu qui par leurs prières inlassables entre autres, contribuent à permettre à notre pays d’être préservé des démons des déchirures dévastatrices et irréversibles.

Procès sur la personne du Président faute d’arguments pertinents contre son bilan

Dans la stratégie d’attaque sur le raisonneur  quand on ne peut pas s’attaquer au raisonnement, le Chef de file de l’opposition s’attaque au Président en le qualifiant de «vieillard» ! On sent tout d’abord ce côté méprisant du Chef de file de l’opposition dans l’utilisation de ce terme à l’égard d’un Guinéen tant cette expression est péjorative, c’est-à-dire qu’elle déprécie la personne désignée, le suffixe «ard» étant péjoratif comme dans le mot chauffard par exemple. Et voilà une différence fondamentale entre le Président Alpha Condé et le Chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo. Un vieillard ou une vieillarde, terme féminin encore plus péjoratif, dépréciant de fait la personne désignée, renvoie ainsi au handicap. On voit alors dans ce domaine les inlassables actions positives (centre d’apprentissage des métiers pour personnes handicapées, instructions pour l’interprétation  en langage de signes et sous-titrages d’émissions télévisées, prise en compte de la dimension handicap dans toutes les planifications, etc.) menées par le Président Alpha Condé en faveur des Guinéennes et Guinéens handicapés pour leur permettre de vivre dignement, pour leur montrer et en faire prendre conscience à nous tous, qu’ils ont leur place et leur utilité dans notre société. Le Président Alpha Condé, dans ce sens, avait d’ailleurs depuis longtemps amélioré la situation des Retraités Fonctionnaires en mensualisant leurs pensions de retraites là où c’était en perception trimestrielle, et en les augmentant très sensiblement, ce qui leur permet de mieux vivre. Avoir une longévité dans la vie tout court, ou dans la vie professionnelle se concluant par le statut de Retraité, ne signifie pas automatiquement qu’on est déprécié et qu’on ne peut plus rien faire. Le Président Alpha Condé l’a compris et s’occupe de ses concitoyens pendant tout leur cycle de vie, tandis que le Chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo méprise ses compatriotes bénéficiant de longévité de vie en les traitant de vieillards ! L’histoire enseigne ensuite que ce procès sur «l’âge du capitaine» avait déjà été fait par un Premier Ministre Français (tiens, tiens, un Premier Ministre comme l’a été Cellou Dalein Diallo) en 2002 contre le Président de la République d’alors, Jacques Chirac, qui avait répliqué sereinement en disant notamment  que «certains candidats» privilégient «l’agressivité sur la réflexion» et avait souhaité que le «sang-froid» s’impose à tous. C’est exactement cette perte de sang-froid que l’on constate chez le Chef de file de l’opposition et de ses alliés. Autant le peuple français avait compris que longévité de vie ne signifiait pas incapacité, s’était montré outré contre ce procès en âge et avait voté pour le Président d’alors en le reconduisant après avoir rejeté ce Premier Ministre qui avait été dans l’attaque personnelle, autant le peuple guinéen aura cette même compréhension en votant massivement pour une nouvelle Constitution, en reconduisant le Président Alpha Condé et en rejetant cet ancien Premier Ministre Chef de file de l’opposition en ne perdant pas de vue le mépris dans lequel il les tient si par la grâce de Dieu, ils sont dans la longévité de vie. De fait, c’est Dieu qui donne la longévité de vie, et donner celle-ci à une personne après lui avoir donné le Pouvoir, n’est-ce pas un signe : comme une décision de Dieu pour que la personne concernée, ici le Président Alpha Condé, bénéficiant de la longévité de vie, puisse continuer la mission pour laquelle le Pouvoir lui a été donné ! Sous cet angle, on comprend davantage que railler un don de Dieu se retourne fatalement contre soi. Au demeurant, à y regarder de près, on est interpellé par un saisissant paradoxe du Chef de file de l’opposition.

Paradoxe révoltant du Chef de file de l’opposition

Le Chef de file de l’opposition raille cette qualité de vie  qu’il appelle «vieillard», et pourtant il a envie d’atteindre cette situation puisqu’il a renforcé sa sécurité, ce qui veut dire qu’il a envie encore d’être sur Terre, bénéficier d’une longévité de vie se concluant par un état de vieillesse où ne pouvant plus faire grand-chose sans aide, il prendra sans doute mieux conscience du handicap. Et là, à coup sûr il remerciera le Président Alpha Condé pour les dispositifs qu’il aura alors mis en place pour les Handicapés. Mais le côté révoltant de ce paradoxe, c’est de se super protéger lui-même et d’envoyer des jeunes gens enfreindre les lois dans des manifestations, caillasser des biens de paisibles concitoyens, vandaliser des biens publics, créant ainsi des situations de troubles propices à toutes sortes d’incidents malheureux, y compris des règlements de comptes internes à la faveur de ces moments de confusion. C’est regrettable chaque fois que cela se traduit ne serait-ce que par une seule perte en vie humaine, et on a une pensée pieuse dans ce genre de situation. On sera soulagé si ce genre de réflexions pouvait contribuer à faire prendre conscience que le droit de manifester s’accompagne du devoir de respecter les règles liées à chaque manifestation, pour que des situations conduisant à des pertes en vie humaine ne soient créées.

Perte de vitesse du Chef de file de l’opposition dans son propre camp ?

Sans doute que ce sont ces moments de confusion interne qui font peur au Chef de file de l’opposition, sur fond de défections çà et là de ses partisans et pas des moindres, l’amenant à renforcer sa sécurité, cela semblant annoncer une amorce de perte de vitesse au sein de ses propres troupes incitant à la prudence sécuritaire interne, car des Chefs d’opposition, on en a vus, mais qui n’étaient pas dans ce syndrome de la peur, au contraire ils étaient tellement populaires que c’était un plaisir pour eux d’être dans leurs foules. Ainsi, l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade, Chef de l’opposition, tellement populaire qu’il est devenu Président de la République, mais tellement populaire qu’il a continué de loger dans son logement privé d’un quartier de Dakar, au beau milieu de ses foules : il a fallu les normes de sécurité présidentielle pour qu’il aille résider dans le Palais présidentiel de la République! Ainsi l’ancien Président français François Hollande, Chef de l’opposition, porté au Pouvoir par une liesse populaire, une popularité tellement forte qu’il a continué de loger dans son appartement privé parisien, au beau milieu de ses foules, en Président «normal» : il a fallu les normes de sécurité présidentielle pour qu’il aille résider dans le Palais présidentiel de l’Elysée ! Ainsi, le Président guinéen Alpha Condé, Chef de l’opposition, tellement populaire qu’il est devenu Président de la République, mais tellement populaire qu’il se plaisait à loger dans sa résidence de Kipé, au beau milieu de ses foules : il a fallu les normes de sécurité présidentielle pour qu’il se résolve à résider en continu dans le Palais présidentiel de Sékhoutouréya ! Aucun de ces 3 Présidents, dans leur période d’Opposants, n’avait peur d’être avec les siens et n’était dans une bunkérisation en leur sein. On pourrait être tenté de dire qu’un Président de la République est protégé par sa sécurité, voire super protégé, d’où il n’est pas populaire, il n’est pas aimé, d’où rien de plus normal que le Chef de file de l’opposition soit lui aussi dans un besoin sécuritaire accru en renforçant sa protection. On répondra alors que ce n’est pas du tout pareil. Pour un Président de la République, représentant de tout un pays, c’est-à-dire de ceux qui ont voté pour lui ou non, il y a un impératif sécuritaire à appliquer et qui n’a rien à voir avec sa popularité. C’est d’ailleurs chez nous Francophones que les Présidents, en France par exemple ou en Guinée, prennent des libertés avec la sécurité pour prendre des bains de foule, mais aux Etats-Unis, c’est tellement plus strict que c’est la Sécurité qui s’impose au Président. D’ailleurs, dans un autre domaine non politique, mais non moins représentatif d’une situation de Représentant ou de Guide avec sa communauté, on s’interroge de plus en plus sur la sécurité du Pape, dans le sens de son renforcement malgré qu’il soit très populaire,  après l’incident du 31 décembre passé d’une dame s’étant agrippée à son poignet. Mais sans doute, pour le Chef de file de l’opposition, sa bunkérisation bien qu’étant parmi les siens, constitue-t-elle un autre aspect de cette perte de sang  froid qui l’amène ainsi à cette dernière trouvaille selon laquelle le Président Alpha Condé n’aime pas les Peuls ! En arriver à une telle ethno-stratégie basée sur du fallacieux, et en réalité avec des propos beaucoup plus stigmatisants portant sur la haine attribués à son adversaire, cela montre que le Chef de file de l’opposition est vraiment en perte de vitesse, même chez les siens qu’il veut mobiliser par de tels arguments qu’il pense percutants, alors qu’en réalité c’est l’expression par ailleurs de sa perte de sang-froid.

De la perte de sang froid à l’exploitation insidieuse de situations fallacieusement présentées

Faute d’arguments convaincants contre le Président Alpha Condé au regard de son bilan positif pour leur permettre de rallier à eux la majorité de nos concitoyens, l’opposition en arrive à insinuer un homicide sur le Chef de l’Etat ! Par ailleurs, cette opposition parle du cas de l’ancien Président Blaise Compaoré pour inciter à faire pareil, l’opposition disant que Blaise Compaoré était Président le matin et que le soir il était dans une fourgonnette pour se faire exfiltrer. En réalité l’opposition essaie de se donner de la contenance, en ayant compris qu’Alpha Condé n’a même pas besoin de 27 ans de présidence comme dans le cas auquel elle fait référence, pour durablement les décimer. L’opposition  sait en effet que juste un nouveau mandat du Président Alpha Condé, à travers la consolidation et l’amplification des réalisations de développement, suffira à démanteler leur fonds de commerce basé sur leur art consommé de faire prendre des vessies pour des lanternes à certains de nos concitoyens. Pendant que l’opposition y est dans le cas du Président Blaise Compaoré qu’elle brandit, qu’elle soit au moins dans l’objectivité de mentionner ce sentiment de regret du départ du Président Blaise Compaoré qui existe actuellement au Burkina Faso, d’où de la nostalgie de sa présidence, et que l’opposition aille mesurer ce sentiment à l’échelle de ce pays avant de croire exploiter le cas Blaise Compaoré à son avantage. En définitive, il apparait que l’opposition guinéenne, regroupée dans ce Front pour la défense de la Constitution qu’ils ne respectent pas, ne compte que sur des situations de troubles qu’elle essaie de susciter pour espérer s’imposer contre la volonté du peuple. Cependant, ce peuple demeure déterminé et massivement mobilisé autour du Président de la République, comme il le prouve dans chacune des sorties du Chef de l’Etat auprès de ses concitoyens, pour ni se laisser fourvoyer, ni se laisser intimider par cette opposition, mais pour bien se préparer à approuver massivement une nouvelle Constitution et permettre au Président Alpha Condé de bénéficier à nouveau de ses suffrages pour poursuivre le brillant parcours de développement mené en faveur de sa Nation.

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