Censure

Tribunal militaire : Liberté provisoire refusée à un accusé ; le procès renvoyé au 21 janvier

Ce jeudi 16 janvier, le procès contre une vingtaine de membres des forces armées guinéennes, s’est poursuivi au tribunal militaire de première instance permanent de Conakry, sis au quartier Boulbinet, dans la commune de Kaloum. Les accusés sont poursuivis pour entre autres : ‘‘vol aggravé, incitation à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, révolte, désertion, rébellion, participation à une association de malfaiteurs, recel de malfaiteurs, complot, détention illégale d’armes…’’

Au cours de cette audience, au moins deux accusés ont été entendus par le tribunal militaire criminel, chose qui est une première depuis l’ouverture de ce dossier. Il s’agit notamment du capitaine Kaba Traoré et du sergent Morlaye Camara alias Kevin, qui ont tous rejeté en bloc les faits qui leur sont reprochés.

Mais avant, le tribunal a statué sur la requête faite par les avocats de la défense concernant la mise en liberté de l’adjudant Cé Vieux Mamy, qui selon eux, n’est visé par aucune des charges mentionnées dans l’ordonnance de renvoi.

‘‘Nous sommes à l’instruction à la barre, nous avons sollicité que notre client M. Cé Mamy qui a été renvoyé sans aucun chef d’accusation, sois mis à notre disposition avec l’obligation pour lui de comparaitre à toutes les phases de la procédure… mais les contradicteurs du ministère public et de la partie civile ont confondu une réalité judiciaire. Ils ont confondu deux notions juridiques à savoir l’acquittement et la relaxe qui va être prononcée par un jugement de fond’’, a fait savoir Me Pépé.  

Me Pepe

Opposé à cette requête de la défense, Me. Lancé Doumbouya a expliqué : ‘‘nous avons estimé que la demande de mise en liberté n’est pas opportune, parce qu’elle serait de nature à entraver la manifestation de la vérité pour laquelle nous devons tous contribuer. Et nous avons également estimé qu’il y a lieu d’attendre que les autres accusés soient entendus pour permettre à tout un chacun de savoir en réalité qui a fait quoi dans cette affaire ; puisque c’est ça aussi la justice. Il faut aller de manière sûre et non de cette manière précipitée… ce n’est pas une course de vitesse.’’

Après plus de deux heures de débat, le tribunal a rejeté la demande de mise en liberté de l’adjudant Cé Vieux Mamy, faite la partie de la défense ; avant de renvoyer, par la suite, l’audience au mardi 21 janvier prochain.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com    

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