Face à la presse ce samedi à Kankan, où se tient le salon des entrepreneurs de Guinée (SADEN régional), le premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, en marge de ce salon a réitéré la pertinence l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) et a vanté les actions du président de la République de Guinée.
‘‘Vous l’aurez remarqué, le président de la République s’est fixé pour objectif, après avoir stabilisé l’économie guinéenne, plus ou moins, après avoir désendetté le pays, après avoir mis en place les fondations d’un Etat de droit, après avoir créé les conditions infrastructurelles de base en énergie, en hôtel, en route, … Parce que les Guinéens ne le savent pas souvent, on ne met pas souvent l’accent là-dessus ; (les conditions) qui ont permis la Guinée de doubler son PIB en moins de 10 ans. C’est cela la vérité que les gens ne savent pas. Et qui sont vérifiables et confirmables par nos partenaires au développement. La Guinée s’est globalement enrichie en doublant son produit intérieur brut en moins de 10 ans, grâce à la pertinence des politiques économiques menées par le président. Mais ce qui manque et ce sur quoi il nous a donné l’instruction de travailler activement, c’est comment cette prospérité économique en terme macro, comment les traduire dans le quotidien de la Guinée. Pour que les gens le ressentent dans leur quotidien courant (…) c’est cela la politique du partage de la prospérité, qui a été mise ne place à travers certains instruments de politique publique, tel que l’ANAFIC, l’ANIES, l’AGUIFIL’’, a expliqué le premier ministre.
c’est un économiste qui vous parle
Avant d’indiquer : ‘‘Nous sommes venus pour lancer l’ANIES qui va permettre aux Guinéens dans l’extrême pauvreté ; là aussi j’en profite pour dire que ceux qui croient que quand je dis que dans 5 ans, on va tuer l’extrême pauvreté, c’est de la démagogie ; c’est un économiste qui vous parle. Oui en cinq ans je le confirme, on va tuer l’extrême pauvreté. L’extrême pauvreté c’est quoi en économie ? C’est le revenu, tous ceux qui vivent sur un revenu de moins de 1 dollar 25 ; la pauvreté, c’est 1 dollar 90 par jour. Tous ceux qui sont en deçà de 1 dollar 90 sont jugé pauvres, ceux qui sont en dessous de 1 dollar 25, environ mille francs guinéens par jour, qui correspondent sur l’année à 350 mille, on considère qu’ils sont extrêmement pauvres. Le programme ANIES permet de récupérer à terme dans cinq ans, 6 millions de Guinéens. Nous sommes combien de guinéens ? 12 millions et demi, 13 millions ; ce qui veut dire près de la moitié. Et qui va garantir à cette moitié un revenu minimum de 250 mille francs guinéens par mois. Oui ou non, on pourrait sortir cette frange de la société de la pauvreté absolue ; c’est-à-dire de moins de 1 dollar 25 par jour. C’est de cela, je parle. Sans compter que des études pertinentes économiques faites par des économistes ont prouvé que quand tu investis, en terme de transfert monétaire 100 dollars sur un individu pauvre, l’effet multiplicateur de cette centaine de dollars donnera 270. Donc ce n’est pas inventé, mais c’est prouvé. Le programme du professeur Alpha Condé, cinq ans après aujourd’hui, sortira la Guinée de l’extrême pauvreté. C’est ce problème que nous sommes venus lancer ici en Haute Guinée, qui est un programme pilote pour cette année ; 400 mille de nos concitoyens, l’année prochaine 2 millions de nos concitoyens et à terme, c’est-à-dire sur cinq ans, les six millions pour sortir la Guinée de la carte de l’extrême pauvreté mondiale.’’
Abdou Lory Sylla à Kankan pour Guinee7.com