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Censure

Urgent/TPI de Mafanco : Le procureur demande le relâchement de deux membres du SLECG

Mis sous mandat de dépôt le 13 janvier dernier, le secrétaire général adjoint du SLECG (syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée), El hadj Abdoulaye Porthos Diallo et Amara Mansa Doumbouya, membre de la cellule de communication dudit syndicat ont été jugés, ce jeudi 23 janvier, au tribunal de première instance de Mafanco. Ils sont poursuivis pour « provocation directe à un attroupement par discours et paroles ».

Après l’ouverture de l’audience correctionnelle par le juge, c’est Amara Mansa Doumbouya qui a été appelé en premier à la barre. Cet enseignement de profession a décliné son identité avant d’expliquer les circonstances de son interpellation.

« C’est le 13 janvier en quittant la fonction publique vers 13h à quelques mètres du marché Niger, des gens cagoulés sur un pick-up nous ont bloqués sur la moto et nous ont encerclés avant de nous arrêter. Arrivés au niveau du stade de la mission, ils nous ont mis des cagoules sur notre visage », a expliqué Amara Mansa Doumbouya, devant le tribunal.

De cet endroit l’enseignant aurait été conduit au commissariat central de Bonfi où il a été auditionné, avant d’être conduit chez le procureur du tribunal de Mafanco.

Prenant la parole, le procureur n’a pas posé assez de questions au prévenu à la barre. Avez-vous envoyé des messages aux gens ? demande-t-il. Réponse : « Je n’ai pas envoyé de messages incitant à la violence. Sur ma page Facebook je publie des informations invitant les enseignants que la grève continue.’’ (sic)  

Les avocats de la défense n’ont pas posé de questions à leur client sous prétexte que le dossier est clair, ‘‘ils sont détenus arbitrairement’’.

Après Amara Mansa Doumbouya, c’est le secrétaire général adjoint du SLECG, El hadj Abdoulaye Porthos Diallo qui a été appelé à la barre. Ce dernier, après avoir décliné son identité, a rejeté en bloc les faits articulés contre lui. « J’ai été kidnappé par ce que je sortais d’une négociation qui n’a pas abouti », dira-t-il avant de renchérir : « A Bonfi, j’ai refusé d’être auditionné sans la présence de mon avocat. De là, j’ai été envoyé au tribunal. »

Après cette phase consacrée aux débats, les plaidoiries et réquisitions ont été faites par les différentes parties au procès.

Alseny Bah, représentant le ministère public dans cette affaire a requis à décharge les faits reprochés contre les prévenus. C’est-à-dire que le parquet a demandé l’acquittement des détenus.

De leurs côtés, dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont déploré le comportement du ministère public en mettant ces enseignants en prison sans preuves. Ils ont tous ainsi demandé la libération pure et simple de leurs clients

Le juge a mis l’affaire en délibéré pour 15 heures GMT.

Bhoye Barry, depuis le tribunal pour guinee7.com

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