Après avoir estimé que son mouvement de grève est suivi par le corps enseignant guinéen à 90% -une estimation qui reste à vérifier- Aboubacar Soumah a tout de même invité ses compagnons à resserrer les rangs, afin de poursuivre ce combat qu’il qualifie de noble.
Le leader syndical s’est exprimé en ces mots : « ne nous laissons pas désorienter par les langages politiques… la nation là appartient à tout le monde. C’est un patrimoine commun, les richesses sont communes, personne ne doit nous faire divertir par ces langues politiques. »
« Tous ceux qui sont en train de s’agiter derrière le président pour le 3ème mandat, poursuit-il, c’est leurs intérêts ils défendent. Parce que, si le président ne continue pas pour le 3ème mandat, c’est fini pour eux. C’est pourquoi aujourd’hui, ils sont tous déployés dans les préfectures, ils sont en train de se battre. C’est à cause de leur avantage, au détriment des populations et les travailleurs. Quand vous dénoncez cela, on dit que vous faites la politique. (…) ».
Plus loin, il ajoute : « c’est des bandits, eux tous qui sont en train de détourner les biens de ce pays. Nous voulons aussi notre part. Nous n’allons pas suspendre la grève tant que nous n’avons pas notre part. La grève continue. Si jamais, comme ils le disent, le ministre s’hasarde à licencier un seul enseignant, ils nous verront sur son chemin ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com