Censure

‘‘Un imam ou une coordination n’a pas sa place dans la politique’’, dixit Iracy Mansaré du RPG France

M. Iracy Mansaré est le 1er secrétaire administratif de la section France du RPG AEC, parti au pouvoir. Par Internet, nous lui avons posé quelques questions sur l’actualité guinéenne.

Guinee7.com : Comment jugez-vous la situation actuelle de la Guinée ?

Iracy Mansaré : Je pense que le pays va mal avec tous ces préjugés à l’encontre du président de la république par rapport à un éventuel mandat que l’opposition a réussi à cultiver dans la tête de certains de nos compatriotes afin de créer le chaos, le désordre dans le pays pour l’empêcher de continuer à mettre en œuvre, son projet de développement pour notre bien commun, la Guinée et ce, depuis 2010 alors que le FNDC est le premier à violer cette constitution. Parce que non seulement, c’est cette même constitution en son article 152, qui donne les prérogatives au président de la République de proposer une nouvelle constitution mais aussi, tous les leaders politiques à l’époque, ont signé un mémorandum lors des accords de Ouagadougou que le leader qui sera élu, après six mois, doit soumettre une constitution à l’approbation du peuple.

Et ces manifestations de plus en plus violentes ?

Il faut que l’Etat, garant de nos institutions, applique la loi dans toute sa rigueur, pour non seulement, stopper ces manifestions violentes mais sévir contre les policiers ou les gendarmes qui ne respectent pas les consignes.

C’est vraiment, déplorable avec tous ces morts et je profite pour présenter mes condoléances à toutes ces familles éplorées.

Ce que je condamne de l’opposition est la non maîtrise de la communication avec des déclarations incitant à la déstabilisation de nos institutions et de continuer à distribuer de l’argent dans les quartiers pour sortir les enfants d’autrui dans les rues mais aussi, saboter tout ce que le président est en train d’apporter à notre bien commun, la Guinée.

La Guinée a besoin de paix, de quiétude, de sécurité des biens et des personnes, d’un développement durable, d’une justice équitable pour la confiance et le climat des affaires.

Pourquoi, c’est maintenant que le président de la République décide d’organiser les élections et en même temps coupler les législatives et le referendum ?

Mieux vaut tard que jamais. Je ne vois pas le problème, il a été élu pour un mandat à temps plein jusqu’à la dernière seconde, il a cette légitimité et personne ne peut la contester. Le gros problème chez nous en Guinée, est que le Guinéen est très versatile, ce qu’il a admiré, adoré hier, il peut le brûler aujourd’hui juste pour son intérêt égoïste.

Depuis que le Pr. Alpha Condé a été élu en 2010 et réélu en 2015, son unique combat est de redorer l’image de la Guinée sur tous les plans ; surtout économiques, infrastructurels, énergétiques, etc. Pour que la Guinée soit une nation solidaire où tout le monde à sa place. 

Que pensez-vous du retrait de l’opposition pour les élections législatives du 1er mars et la menace de l’empêcher ?

Je respecte leur décision de ne pas participer à ces élections, c’est normal et c’est ça aussi la démocratie et si elle se réclame démocrate ; pourquoi empêcher ces élections ? L’opposition guinéenne doit être objective dans ces prises de décision et doit contribuer au débat citoyen et pluraliste, informer, donner son point de vue et de laisser tomber des petites combines, des arrangements ou consensus politiques qui n’honorent pas notre démocratie. Mais défendre l’intérêt du peuple pour le respect strict de la loi. Quand les décisions sont à leur faveur, silence radio mais si c’est le contraire, ils (les opposants) crient sur tous les toits. Dommage pour notre cher pays.

Que pensez-vous de la médiation des religieux dans la situation politique actuelle ?

Avant tout, ce sont des citoyens guinéens, si leur voix peut contribuer à la paix, à la quiétude sociale, pourquoi pas ? C’est une maison commune, où chacun a sa place.

Mais, ce que je déplore, c’est la faiblesse de l’Etat qui ne fait pas respecter la loi dans toute sa rigueur. Sinon, franchement, un imam ou une coordination n’a pas sa place dans la politique.

Selon vous, qu’est-ce qu’il faut pour une sortie de crise ?

A mon avis, le point d’achoppement de tous les problèmes actuels est lié à la CENI, il nous faut, une CENI technique et non politique. Et il faudrait qu’on accepte de se parler honnêtement sans arrière pensée pour le bonheur des Guinéens, s’asseoir autour d’une même table, discuter et répondre aux vrais problèmes.

Nous sommes un peuple qui a traversé diverses crises mais par le biais du dialogue franc ; il s’en est toujours sorti main dans la main. Continuons à dialoguer dans le respect et la confiance réciproque. Puisque notre devoir est de protéger ce bien commun qui nous est cher : La Guinée.

La rédaction

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