Vendredi dernier, le président de la République à travers un discours, a annoncé le report des législatives et le référendum qui étaient prévus ce dimanche 1er mars. Pour Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, « cette déclaration ne vise qu’à rompre un peu son isolement à l’international, notamment au niveau de l’Afrique, puisque et la CEDEAO et l’Union africaine considèrent qu’il y a une crise en Guinée ».
Selon lui, « C’est pour cela que notre organisation sous régionale a dépêché ces quatre chefs d’États pour venir lui parler et malheureusement vous avez lu les communiqués de la CEDEAO et de l’Union africaine. Ça signifie tout simplement quoi ? Il faut continuer la lutte. Nous allons gagner ce combat, nous allons gagner ce combat contre la dictature, contre la violation permanente des droits humains… maintenons le cap, la victoire est de notre côté. Parce que nous sommes du côté du droit, de la démocratie », a mentionné Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG.
« Aujourd’hui, la prise en compte par la communauté internationale de la crise guinéenne, c’est une réalité. Il faut s’en réjouir, c’est notre combat. Alpha disait, ne les écoutez pas, les Guinéens veulent de troisième mandat, ils veulent de moi ; non, il n’y a pas de crise en Guinée. Aujourd’hui, c’est indéniable, il y’a une crise en Guinée. Si la CEDEAO a décidé d’envoyer ce comité de haut niveau, la première puissance de la sous-région, le Nigeria, la deuxième, le Ghana, le président en exercice se déplace pour voir Alpha Condé, mais vous savez les bénédictions sont exaucées. Il a dit, non je ne veux pas vous voir ici, il n’y a pas de crise, ne créez pas de crise ici. Quelques heures après, il se rend compte que c’est une maladresse dangereuse qui aggrave son isolement. Alors il ne faut pas vous faire d’illusion, je suis content de sentir que les partisans du FNDC, le peuple de Guinée restent mobilisés pour manifester… », a renchéri Cellou Dalein Diallo.
« Ce n’était pas donné d’avance, M. Alpha Condé a un réseau mafieux puissant, il a fallu qu’on se batte ; le FNDC s’est battu à l’intérieur, dans les préfectures parfois dans les sous-préfectures, à l’étranger malgré la répression sauvage qui s’abattait sur nos manifestants. Plus de 36 morts, une centaine de blessés par balles, des gens kidnappés en pleine nuit dans le cadre des arrestations préventives qui sont aujourd’hui incarcérés à Soronkoni, beaucoup d’autres attendent leurs procès, malgré ça, le peuple de Guinée a montré son attachement à la démocratie, à l’état de droit. Rien ne nous a fait reculer », a-t-il martelé.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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