Jeudi 5 mars, les cadres de l’Institut National de Santé Publique (INSP) se sont entretenus avec les journalistes dans les locaux de leur siège dans la commune de Kaloum. Il était question de faire le point sur le niveau de préparation des laboratoires guinéens pour les diagnostics du coronavirus, qui se repend dans le monde et fait beaucoup de victimes.
À cette occasion, le directeur général de l’INSP, Pr. Abdoulaye Touré, a d’abord rappelé que depuis 2018, le ministère de la Santé, à travers son institut, surveille les virus respiratoires en Guinée. « Les données de cette surveillance sentinelle, dit-il, ont montré que dans le pays, nous avons différents types de virus grippaux ou respiratoires ».
Parlant des capacités de la Guinée pour diagnostiquer ce nouveau Coronavirus dont, selon des médias, 4 cas ont déjà été confirmés au Sénégal (pays voisin) ; le Pr. Touré a fait savoir qu’« à ce jour, le pays dispose de 13 laboratoires de biologie moléculaire, qui sont fonctionnels. Parmi ces 13 laboratoires, 3 ont à ce jour, les capacités pour diagnostiquer le coronavirus. Ce qui est extrêmement important, parce qu’au début de l’épidémie, ce n’était pas le cas pour bien de pays de la sous-région ».
« Et parmi ces laboratoires, le laboratoire national de Santé publique qui relève de l’Institut National de santé Publique, est le chef de file pour le diagnostic du Coronavirus, parce que ce laboratoire travaillait déjà sur les anciens coronavirus et sur tous les autres virus respiratoires (…). Donc si jamais, par malheur, il y a du coronavirus en Guinée, nous n’avons pas beaucoup de soucis pour diagnostiquer », a-t-il ajouté.
Avant de préciser : « L’OMS, après beaucoup d’évaluations, atteste que la Guinée est capable de diagnostiquer correctement le coronavirus. Quoique l’OMS atteste que nous avons des capacités, mais nous faisons aussi, régulièrement, notre auto-évaluation. »
Par ailleurs le DG de l’INPS a souligné l’élaboration, par les autorités sanitaires de la Guinée en 2019, d’un plan national de préparation et de riposte à une pandémie de virus, ainsi que la mise place d’une politique nationale de biologie médicale, qui s’étend sur 5 ans, avec un plan directeur. Avant de déclarer : « ce sont ces éléments qui sont en train d’être déclinés progressivement en activité, selon le niveau de menace que le pays court concernant ces épidémies. »
Mohamed Soumah pour guinee7.com