Le dossier du directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Malick Sanckhon contre Étienne Soropogui, politicien, ancien membre de la CENI, était inscrit au rôle d’audience correctionnelle, ce jeudi 19 mars au tribunal de première instance de Dixinn. Étienne Soropogui est poursuivi par ‘‘citation directe’’ pour « diffamation » par Malick Sanckhon.
C’est à 12h 50, que le juge, Alphonse Charles Wright, a appelé le dossier. Ainsi la partie civile a montré son reçu de paiement de caution de consignation. Ensuite il est revenu au prévenu Etienne Soropogui d’être appelé à la barre.
Devant le tribunal, Etienne Soropogui, a décliné son identité avant de dire « je ne reconnais pas les faits tels que articulés contre moi par la personne qui m’envoie ici », a-t-il déclaré devant le juge.
Dans une radio de la place, le 23 janvier dernier, Étienne Soropogui aurait accusé Malick Sanckhon d’être le responsable de la calcination des véhicules à la Casse. Selon le juge, l’audio du prévenu a été transcrit par un huissier de justice. Cette transcription a été lue par le juge lui-même. Après cette lecture, il a demandé à M. Soropogui si ces propos sont de lui?
« Globalement c’est les propos que j’ai tenus et j’assume », a-t-il répondu tout en précisant qu’il les a tenus « dans le cadre du débat public et non dans le salon de Malick Sanckhon « .
Selon Étienne Soropogui, Malick Sanckhon DG de la CNSS a déclaré au siège du RPG qu’il entretient une milice et « actuellement il a trois mille personnes et qu’il est prêt de recruter jusqu’à 10 mille personnes ».
Donc, pour lui, c’est Malick Sanckhon qui a donné des instructions aux éléments de cette « milice » pour « incendier » des véhicules à la Casse » ; « Ces propos de M. Sankhon ont été l’élément déclencheur de l’incendie à la Casse ».
Est-ce que vous avez vu Malick Sankhon incendier les véhicules ? « Non, personnellement je l’ai pas vu. Ce sont les témoignages des membres du FNDC à la base qui ont dit que c’est des épaves de véhicules qui ont été incendiés par les hommes de Malick Sanckhon… »
Prenant la parole, le procureur a demandé si Etienne avait vérifié ses informations ? Dans sa réponse Etienne dira que: « je me suis rassuré auprès de mes témoins. Il a commandité, (…). Ceux qui ont fait ça font partie des éléments de Malick Sanckhon. »
Etienne Soropogui dira en plus de ses informateurs, « On a aucun doute sur leur sincérité ».
Pour des raisons de sécurité dit-il, Etienne n’a pas cité les noms de ses sources malgré l’instance du procureur.
Après les questions réponses entre les avocats de la défense et de la partie civile à Etienne Soropogui à la barre, le juge a renvoyé le dossier au 9 avril prochain pour la comparution du poursuivant.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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