Censure

Guinée : A Alpha Condé la  »communauté nationale », à son opposition la  »communauté internationale » ?

Des Guinéens iront aux urnes ce dimanche 22 mars pour élire leurs députés et se prononcer sur une nouvelle constitution. Alpha Condé est donc en passe de gagner un pari qui n’était pas évident. Son opposition qui lui prête l’intention de se donner la chance de briguer un autre mandat après l’adoption de la nouvelle constitution s’est battue comme un beau lion pour que le double scrutin ne soit pas ce dimanche.

Cellou Dalein, chef de file de l’opposition, et compagnie réunis au sein du FNDC (Front national de défense de la constitution), ont organisé des manifestations qui malheureusement n’ont mobilisé en grand nombre que les partisans de celui-là. Las des ‘‘manifestations pacifiques’’ qui avaient du mal à faire bouger la majorité des Guinéens, ils optèrent pour la ‘‘résistance’’. Un mélange de désobéissance civile, de guérilla urbaine, de manipulation des images sur les réseaux sociaux, etc. Ce fut aussi un échec !

L’ultime solution fut alors de s’orienter vers la communauté internationale dont l’une des locomotives à maille à partir avec le président guinéen. Cette communauté en majorité n’a jamais mal jugé les ‘‘intentions’’ d’un chef d’Etat que cette fois-ci. S’en fout de la stabilité des institutions que pourrait occasionner la nouvelle constitution qui, par ailleurs, contient des normes progressistes : promotion des femmes, abolition de l’excision et de la peine de mort, etc. S’en fout du fait que cette constitution est soumise au peuple contrairement à celle en vigueur. En un mot ou en mille, l’opposition d’Alpha Condé réussit à le vaincre sur ce qui, jadis était la plate-bande de celui-ci : La Communauté internationale.

L’énorme carnet d’adresse du président guinéen n’y a rien pu. Les carnets d’adresse des parrains de son opposition ont été plus productifs. La roue de l’histoire tourne. Heureusement qu’Alpha Condé peut encore compter sur la ‘‘communauté nationale’’ qui ne l’a pour le moment pas lâché. Autrement il aurait quitté le pouvoir avant cette date du double scrutin.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.