L’histoire ressemble à s’y méprendre, à celle du crapaud qui voulait être plus gros que le bœuf. L’opposition d’Alpha Condé a juré, sur tous les toits, avoir les moyens d’empêcher les élections législatives et le référendum programmés ce dimanche 22 mars 2020. In fine, des élections se sont bien déroulées sur la quasi-totalité du territoire national, dans un calme olympien. Illustration de ce fait incontestable, les rares ‘‘patriotes’’ autoproclamés qui s’accrochent à leurs illusions, en sont réduits à mettre en avant des informations anecdotiques, comme tel bureau de vote cassé ou brûlé, ou encore tel œuf cassé dans un bled perdu du pays. Quel besoin aurait-on d’aller chercher, comme une aiguille dans une montagne de foin, la petite ‘‘faille’’ qui, dans le contexte hautement positif du vote du 22 mars (en dépit des menaces graves et de la violence organisée par le FNDC), prête à sourire, pour effacer ses propres frustrations ? Dans les fiefs de l’opposition essentiellement, des heurts entre manifestants et anti-manifestants et/ou forces de l’ordre ont abouti, selon certaines sources, à des morts (NB : le bilan officiel de la journée est de 4 morts dont 1 par accident et un autre par arrêt cardiaque). Une situation déplorable mais loin, très très loin de l’apocalypse annoncée et malheureusement souhaitée par certains.
Bref, les Guinéens, malgré le climat de terreur sciemment imposé par ceux qui étaient hostiles au scrutin, sont allés voter. Par ce geste, ils ont donné une incontestable légitimité au président Condé, au grand dam de son opposition qui voulait le vendre à vil prix sur le marché international.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com