Simon Henshaw, ambassadeur des USA en Guinée, n’est pas resté confiné à sa résidence ou à son bureau, dimanche dernier. Il a sillonné des bureaux de vote de Conakry lors du double scrutin (législatif et référendaire). Autant dire un observateur qui, dans un bureau de vote a rappelé que ‘‘ceux qui souhaitent voter devraient être libres de voter’’ avant d’insister sur le dialogue entre les acteurs politiques ‘‘après le vote’’.
Mardi 24 mars, le Quai d’Orsay, de Paris, a déclaré que ‘‘la France suit avec préoccupation la situation en Guinée, après l’organisation, ce dimanche 22 mars, d’élections législatives et d’un référendum en vue d’un changement de Constitution. Elle condamne les actes de violence qui ont entraîné, durant cette journée, la mort de plusieurs Guinéens.
Le caractère non inclusif de ces élections et non consensuel du fichier électoral, ainsi que le rôle joué par des éléments des forces de sécurité et de défense excédant la simple sécurisation du processus, n’ont pas permis la tenue d’élections crédibles et dont le résultat puisse être consensuel. La France relève aussi l’absence d’observation régionale et internationale à l’occasion de ce double vote.
La France soutiendra les initiatives de la CEDEAO, de l’Union africaine et de l’OIF pour désamorcer les tensions en Guinée et restaurer rapidement un dialogue entre toutes les parties. Elle appelle tous les acteurs guinéens, quels qu’ils soient, à la responsabilité et à la plus grande retenue’’.
Le même jour, Me Salif Kébé, président de la CENI, a rencontré le ministre-conseiller de l’ambassade de la Fédération de Russie en Guinée, O.V. Petrenko. Le diplomate russe ‘‘a souhaité au représentant de l’administration guinéenne que le pays surmonte cette période difficile avec succès”.
Focus de Guinee7.com