Dans une déclaration faite ce mercredi 25 mars dans un complexe hôtelier à Conakry, la coordination de la mission internationale des observateurs de la société civile africaine (COMISCA) a présenté ses conclusions préliminaires sur le déroulement du double scrutin du 22 mars 2020 en République de Guinée.
Pour l’essentiel, la COMISCA conclut que : ‘‘les élections législatives et référendaires du 22 mars 2020 en République de Guinée ont été libres, transparentes et démocratiques.’’
Pour en arriver à ce résultat, les observateurs ont constaté sur le terrain, ‘‘la présence effective des membres de bureaux de vote de même que les représentants de certains partis politiques ; une affluence remarquable au niveau de tous les bureaux de vote visités laissant présager un taux de participation acceptable ; l’ambiance détendue et conviviale quasi générale ayant caractérisé le déroulement des opérations électorales ; la disponibilité du matériel de vote dans tous bureaux visités ainsi que le caractère indélébile de l’encre ; les urnes observées ont été correctement scellées, transparentes et vides à l’ouverture ; la garantie du secret de vote par la présence des isoloirs ; la présence effective des forces de sécurité pour la sécurité et le maintien d’ordre’’ ont-t-ils signalé.
Avant de faire noter cependant, quelques ‘‘légères’’ insuffisances qui, d’après eux n’ont eu ‘‘aucun impact sur le bon déroulement des opérations de vote’’.
Ils ont mentionné à ce niveau : ‘‘un retard dans l’ouverture de certains bureaux de votes ; quelques actes de vandalisme et de violences ont été observés dans certaines localités ; la difficulté pour certains électeurs à retrouver leurs noms sur la liste électorale et la non maitrise des procédures de vote par certains. Mais ces quelques dysfonctionnements ont été vite corrigés par les commissaires de la CENI.’’
Ils ont aussi déploré et condamné : ‘‘les violences et les incidents meurtriers survenus le jour du vote dans certaines zones et qui continuent plus précisément à Nzérékoré.’’
Et d’encourager enfin : ‘‘les parties prenantes à réengager un dialogue politique inclusif afin de poursuivre les réformes politiques et électorales visant à renforcer la démocratie, la gouvernance et la stabilité politique.’’
‘‘Nous en appelons à l’opinion internationale à faire preuve de retenue afin de ne pas faire sombrer l’espoir de toute une génération et de respecter la souveraineté du peuple guinéen’’, ont-ils lancé.
D’après le chef de la mission, SaÏdou Compaoré, ils ont déployé leurs observateurs dans les zones de Mamou, Faranah, Kankan et Conakry ; et travaillé en collaboration avec la société civile guinéenne.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com