Dans le cadre la lutte contre l’éradication du COVID-19, le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG) a procédé, ce vendredi, à la distribution des kits de lavage des mains et des bavettes dans plusieurs quartiers de Conakry, ainsi que dans des check-points de police. Par la même occasion, le CNOSCG a officiellement installé des comités de base, qui ont été validés par les premières autorités desdits quartiers.
Selon Dr. Dansa Kourouma, président du CNOSCG, il y a au total un lot de 300 kits à distribuer dont certains ont déjà été envoyés à l’intérieur du pays. « Notre objectif d’ici à la fin du mois, c’est d’avoir mille kits distribués et plus de 5 mille masques de protection distribués à des populations qui sont vulnérables » a-t-il précisé.
La finalité de ce geste étant de toucher directement les lignes les plus exposées à la maladie, pour rompre la chaine de transmission à ce niveau, c’est-à-dire les populations vulnérables, Dr. Dansa a fait savoir : « Nous allons dans 16 quartiers pendant cette phase et la phase suivante, nous allons toucher tous les quartiers de Conakry.»
Et de poursuivre : « en plus du geste symbolique qui a été financé entièrement par le CNOSCG, c’est la sensibilisation et montrer, nous-mêmes, l’exemple. Car c’est une maladie qui ne doit pas être négligée, parce qu’elle n’épargne aucune couche sociale. Même les plus puissants du monde se sont écroulés sous l’effet de la maladie (…). L’action du gouvernement ne peut pas toucher tout le monde en même temps, c’est pourquoi une société civile vigilante doit toucher les vraies cibles et c’est ce travail que nous sommes en train de faire.»
Parlant du rôle des comités de bases mis en place, le président du CNOSCG a expliqué que : « le principe des comités, c’est que le kit est un geste matériel. Mais pour que ça constitue une barrière, il faut une prise de conscience. C’est pourquoi on a constitué des comités dans les quartiers pilotes de Conakry. Ce sont des comités de veille et de sensibilisation. Ces comités nous allons les renforcer, pour qu’ils soient les relais entre les communautés et nous. Nous nous serons le relais entre les communautés et les services sanitaires compétents, pour éviter la fuite des contacts, les comportements à risque dans ces quartiers ».
Pour tout dire : « les quartiers sont ignorés dans la riposte contre cette pandémie, par les autorités au niveau central. Nous nous estimons qu’on ne peut pas réussir ce combat sans la décentralisation de notre intervention en touchant les quartiers et en faisant d’eux un maillon essentiel dans la lutte contre la maladie ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com
