Les avocats de Oumar Sylla alias Foniké Menguè du FNDC, poursuivi pour des faits de ‘‘communication et diffusion de fausses informations’’, qui étaient à la cour d’appel de Conakry, ce lundi, pour demander sa libération, n’ont pas eu gain de cause.
Face à ce refus, les avocats comptent poursuivre le combat jusqu’à la libération de leur client qu’ils estiment être « innocent ».
Au sortir de l’audience, Me Salifou Béavogui a confié ses sentiments aux journalistes. « Notre surprise est grande, lorsqu’on massacre la loi de la sorte, c’est inacceptable juridiquement. Nous avons démontré à la cour que l’ordonnance de placement sous contrôle judiciaire du doyen des juges de Conakry 2, qui a conduit notre client en prison, n’était pas conforme à la loi et qu’il y avait un manque de motivation. Nous avons démontré que notre client est un leader d’opinion (…) Sa place n’est pas en prison, mais dehors. Nous avons prouvé que la diffusion et la communication de fausses informations qu’on lui reproche, n’est pas fondée. Parce qu’en réalité, ces informations qu’il a véhiculées étaient déjà connues de tous. Il n’a fait que répéter ce que les autres ont dit», a-t-il déclaré.
« Mais aujourd’hui nous venons de nous rendre compte que la justice est ce qu’elle est. C’est un innocent qu’on va continuer à garder en prison pour des raisons inavouées. Nous allons continuer à nous battre. Nous ne sommes pas découragés, ni démoralisés, nous allons continuer le combat. Nous ne sommes pas surpris, c’est le contraire qui aurait pu nous surprendre. Nous savons que nous défendons un dossier d’un innocent. Il est simplement en prison, parce qu’il est militant du FNDC, figure de proue et opposé à toute modification de la constitution », a allégué l’avocat.
Enfin, pour la suite de la procédure, Me Salifou Béavogui a fait savoir que : « nous irons devant le doyen des juges, il sera entendu sur le fond et nous continuerons à nous battre pour obtenir sa libération coûte que coûte. »
Pour Me Thierno Souleymane Barry, un autre avocat, « nous avons eu une série de violations, notamment le refus d’accès à son avocat. Vous avez vu par exemple que le délai est déraisonnable et toute sorte de mécanismes qui nous poussent aujourd’hui qu’en Guinée, il faut s’inquiéter pour nos libertés» (Sic).
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com