À quelques heures de la fête de l’Aïd el fitr, le marché de Labé, le plus grand centre de négoce de la région, refoule de monde, ce vendredi, jour du marché. C’est aussi le moment favori des pickpockets. Des dizaines de jeunes, plus souvent en petits groupes de 3 ou 4 personnes sillonnent le marché avec pour principales cibles, les femmes.
Nous sommes vendredi, et c’est le jour du marché hebdomadaire de Labé, ce vendredi est particulier. Car il coïncide à l’approche de la fête. Malgré la crise financière à laquelle est confronté le pays pour cause de coronavirus, des citoyens venus des 4 coins de la région sont au marché central. A la quête de tenues pour la fête pour les uns, ou la recherche des vivres pour d’autres.
Plusieurs citoyennes que nous avons approchées, nous ont confié être victimes de vol. C’est le cas de Madame Kadiatou Barry : « À l’approche de la fête quand je viens au marché, je laisse mon téléphone à la maison par peur qu’il ne soit volé par les bandits. Aujourd’hui l, j’ai acheté les habits des enfants, je suis allé à la boucherie pour trouver de la viande, au moment où je m’apprêtais pour sortir l’argent, j’ai constaté que le sac était ouvert; il n’y avait plus rien dedans. Je ne sais vraiment pas combien j’ai perdu exactement, mais au moins il y avait près de 500 mille. »
À la garde communale de Labé, le commandant nous a confié que ses agents lui ont fait état de quatre plaintes des femmes se disant victimes de vol dans les conditions identiques, rien que pour la journée de ce vendredi. Il rassure tout de même que les auteurs sont traqués en ce moment par ses agents.
Sam Samoura pour Guinee7.com
