Censure

Changement de texte constitutionnel: ‘‘Il n’appartient pas à un avocat, qui s’est suffisamment illustré aux côtés du FNDC de faire un jugement de valeur…’’, estime Souleymane Keita

Joint par notre rédaction ce jeudi 28 mai, l’honorable Souleymane Keita de la majorité présidentielle à l’assemblée nationale, nous a dit ce qu’il pense des accusations de falsification de textes.

Pour le député, son parti n’a aucun intérêt à faire ce qu’on lui reproche. « Vous savez, je crois que ce sont ces spéculations qui sont devenues le sport de l’opposition à travers ses embranchements à la fois dans les organisations satellites qui sont mises en place à cet effet. Moi j’ai lu ça dans la presse comme tout le monde ; ou on parle de falsifier. Mais écoutez, on a quel intérêt à falsifier un texte constitutionnel ? Il y a un texte qui a été proposé par le président de la République, et soumis à referendum. Un premier jet a été fait autour duquel les différentes entités qui sont rentrées en possession ont donné leurs avis, ont fait des propositions, des réserves, des amendements, qui sont ensuite revenus à la commission d’experts mise en place à cet effet pour le travail. Je crois que la seule institution qui peut parler de falsification de texte, c’est bien la cour constitutionnelle, qui en a reçu la dernière mouture. Masi il n’appartient pas à un avocat, qui s’est suffisamment illustré aux côtés du FNDC de faire un jugement de valeur. Moi je ne prends pas en compte cet écrit », a-t-il dit.

Et de poursuivre: « De l’autre côté, quel intérêt la mouvance présidentielle a, à se rendre coupable ou alors à s’associer à un tel exercice ? Vous comprendrez que nous avons battu campagne pour la mise en place d’une nouvelle constitution, selon les motivations que nous avons suffisamment expliquées. Si on a besoin de quoi que ce soit, on le met là-dedans de manière transparente et on discute là-dessus. L’article dont il est question, ne figure pas certes dans la constitution qui a été publiée dans le journal officiel de la République, mais, il faut se rendre à l’évidence que le texte définitif qui a été soumis à referendum, seule la cour constitutionnelle peut nous dire c’est quoi. »

« Maintenant que le ministre de la Justice a fait une sortie officielle, ou il a expliqué que ses services sont à pied d’œuvre pour essayer de faire des vérifications, bien entendu, on attend les résultats de cela. Du reste, nous on a aucun intérêt encore une fois, à participer à une telle démarche. Mais par contre celui qui l’a dit, on le sait tous qu’il a battu campagne auprès du FNDC pour empêcher la tenue du referendum. Donc, moi, je n’apporte aucun crédit à son écrit », a conclu ce membre du parti au pouvoir.  

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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