Le tribunal de première instance de Kaloum a repris ses audiences criminelles ce mercredi 3 juin, après plusieurs semaines d’arrêt dû à la pandémie du coronavirus qui frappe de plein fouet la Guinée depuis le 12 mars dernier. Cette reprise d’audience a soulevé plusieurs interrogations au niveau de certains avocats inscrits au barreau de Guinée.
Les questionnements ont eu lieu dès l’annonce de la reprise des audiences criminelles. C’est le cas de cette déclaration de Me Mohamed Traoré, ex-président du conseil de l’ordre des avocats de Guinée. « Dans un pays où les juridictions ne peuvent pas tenir des audiences criminelles sans l’aide financière du PNUD, on se bombe encore la poitrine pour nous parler de souveraineté. Et quand on obtient ce financement, on viole la circulaire ministérielle qui suspend toutes les audiences des cours et tribunaux jusqu’à nouvel ordre à cause de l’état d’urgence sanitaire. Le bailleur de fonds pose en effet comme condition la tenue effective des audiences pour qu’il mette le financement à la disposition du bénéficiaire », a-t-il expliqué sur le réseau social Facebook.
Sur cette reprise, le conseiller en communication du ministère de la justice, M. Sékou Keïta a déclaré à notre rédaction que la circulaire du ministère n’a pas été violée. « L’esprit de cette circulaire c’était quoi ? Ce que le ministre a dit c’est de suspendre sur l’ensemble des juridictions du territoire les audiences, à l’exception des flagrants délits, des référés et des situations d’urgence; et cela à l’appréciation des chefs de juridictions. » Ces situations d’urgences poursuit-il : « doivent obéir aux mesures barrières (sanitaires) en respectant strictement les consignes édictées », souligne, Sékou Keïta.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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