BANNIERE GUINEE MILLION VERSION
Censure

Insécurité/ 4 présumés bandits armés présentés par la direction centrale de la police judiciaire

Quatre présumés auteurs d’attaques à main armée, en haute banlieue de Conakry ont été présentés à la presse dans la soirée de ce jeudi 4 juin par les services de la Direction centrale de la police judiciaire (DPJ) à Conakry.

Il s’agit de Ibrahima Kalil Keita alias Tougui, Moussa Keita, Abdoul Gassim Diarra alias Kébé et Daouda Camara.

Selon le capitaine Amadou Thierno Bah, chef section Recherche et investigations, division des Investigations criminelles, à la direction centrale de la Police judiciaire, ces individus ont été appréhendés à la suite de la plainte de M. Fantamady Bérété, le 24 avril 2020.

« Ce citoyen guinéen résident à Entag, a déclaré avoir été victime dans la nuit du 23 au 24 avril 2020 de vol à main armée », a informé le capitaine.

Avant d’ajouter qu’après des recherches faites par des unités de la police : «la perquisition effectuée au domicile de Ibrahima Kalil Keita alias Tougui, nous a permis de découvrir deux téléphones Tecno dont un Tecno Camon X et un Tecno POP2, appartenant respectivement à MM. Cheick Fantamady Bérété et Aboubacar Diallo ; sept autres pochettes de téléphones ; un ordinateur de marque HP ; des effets militaires ; un pistolet Walter P38-9 millimètres avec sa boîte chargeur vide ; plus 21 minutions de pistolet et une minutions de PMAK .»

Aux micros des journalistes, les présumés auteurs, ont tous reconnu avoir assisté aux vols à main armée. Mais ils ont totalement nié avoir personnellement usé d’armes à feu lors de différentes opérations.

Ibrahim Kalil Keita alias Tougui a reconnu être à la DPJ, «pour une enquête. Ils m’ont pris pour un doute moral. On m’a envoyé ici pour une vérification du vol qui a été fait à Entag. J’ai reconnu les faits de ce que nous avons fait à Entag. Je ne reconnais aucune autre opération sauf celle de Entag où ils m’ont envoyé, entre Dieu et moi, c’était ma première fois », a-t-il déclaré.

Avant de narrer: « Le 22, mon ami Moussa qui est là, m’a appelé, on est parti à Entag et on a volé des objets. Ce que j’ai reçu, c’était deux téléphones, un ordinateur avec une somme de trois millions (…). Moi j’étais à la porte et les autres sont entrés dedans. Le nommé Kötö (en fuite, selon la police, NDLR)
avait une arme PMAK et Moussa avait un pistolet.»

« Je regrette là où je suis comme ça. C’est la première fois que cela m’arrive. Je demande toute l’aide possible qui peut nous aider à nous en sortir.  Je vous prie de me pardonner. C’est ma première et ma dernière fois », a-t-il promis.

Quant à Moussa Keita, il a rejeté les accusations portées contre lui par « Tougui ».  « Je suis là, parce qu’on m’a poursuivi pour une accusation de vol. Vous savez dès fois, ils peuvent faire des attaques sans m’informer. J’ai assisté à l’attaque d’Entag, ou j’étais avec Ibrahima Kalil Keita, Kötö et Kébé. C’est Ibrahima Kalil Keita qui avait des armes. C’est ici j’ai remarqué que Kötö avait soi-disant une arme appelé PMAK et Tougui avait une petite arme, c’est ici j’ai appris que son arme s’appelle Beretta. Mais moi je n’avais pas d’arme », a-t-il nié.

Après l’opération de Entag, il reconnait avoir eu « de l’agent » mais sans dire la somme.

Interrogé sur une autre opération qui s’est déroulée à Kindiadi, Moussa reconnait avec été sur place. Mais soutient n’avoir pas pris part à l’opération. « On m’a appelé de partir là-bas, d’aller voler. Je n’ai pas suivi l’opération (…) Kötö a dit à Kébé d’aller me chercher, parce que je ne connais pas là-bas. Mais moi je ne suis pas arrivé là où on faisait l’opération. Là où on m’a laissé, je me suis assis là-bas et ils sont partis faire l’opération. Après j’ai entendu des coups de fusils et moi je me suis retiré », s’est-il défendu.

Abdoul Gassim Diarra

Abdoul Gassim Diarra alias Kébé a reconnu avoir participé à 4 opérations, mais sans avoir jamais tenu une arme et avoir seulement fait le guet. « On est là à propos de nos comportements. J’ai participé à 4 opérations. A CBA, quand on est parti, moi j’étais arrêté à la porte, après Kötö est sorti avec le sac à dos. Il nous a dit on a gagné l’argent, après on est parti diviser l’argent. Moi je n’avais rien en main. Mais Kötö avait un PMAK et Tougui avait un pistolet. On a opéré à 2h à trois jours avant le mois de ramadan. La deuxième opération c’est à ENtag Fassa. C’est Kötö qui m’a appelé de se rencontrer à Entag. Quand on est parti, moi je m’arrête à la porte, Kötö est sorti avec de l’argent, il m’a dit que c’est 20 millions. Moi je n’avais pas d’arme ; c’est Kötö qui avait une PMAK. Moussa avait une arme aussi et Tougui avait un pistolet. Là-bas on m’a donné 4 millions 500. Troisième opération, c’est des habits WAX qu’on a eu là-bas. Moi je suis resté dehors. J’ai eu quatre complets. Là-bas aussi Kötö avait une PMAK et Tougui avait un pistolet. Là aussi ont était, moi, Kötö, Moussa et Tougui. Quatrième opération, c’était à Simbaya, on a rien eu. Quand on est parti moi j’étais arrêté à la porte. Quand Kötö est entré, on n’a pas pu entrer, parce que le propriétaire et ses enfants ont jeté des carreaux cassés donc on a rien eu là-bas. Kötö avait une PMAK. Tougui et Moussa avaient des pistolets. On était au nombre de sept. On était avec des petits de Kötö, mais eux je ne les connais pas», a-t-il confié.

Pour terminer, « je demande à la population de me pardonner».

En langue Soussou, Daouda Camara a reconnu avoir fait le guet pour une seule opération. « Je suis là parce que le petit dit que nous avons fait une opération à Simbaya. Mais on a rien eu là-bas. Kötö avait une grosse arme, Tougui avait une petite arme et Moussa aussi avait une arme. Nous y sommes allés. Mais moi et certains sommes restés dehors. D’autres sont entrés, les propriétaires se sont réveillés, il y a eu du bruit et on a fui. On allait là-bas pour voler. C’est Kötö qui m’a appelé. Je l’ai connu en prison ou j’ai fait 2 ans 14 jours. On m’avait pris la première fois pour une histoire de téléphone. Quelqu’un m’a vendu un téléphone qui a été volé lors d’une opération et on a localisé le téléphone. On m’a déféré à la sûreté. C’est là-bas j’ai connu Kötö. Mais moi je n’ai aucune arme », a affirmé Daouda Camara.

Commissaire Fabou Camara

Le commissaire divisionnaire Aboubacar Fabou Camara, directeur centrale de la Police judiciaire après avoir signalé que c’est le concours des unités d’élites de la police nationale, la BRB 1 et 2 et la BRI qui a permis de mettre main « sur le nommé Tougui qui était activement recherché par les services de police pour des faits d’attaque à mains armées à plusieurs reprises… » ; a appelé les populations à collaborer avec la police. « Vous verrez que ce sont des jeunes gens dans l’ordre de 25 à 18 ans qui se livrent à de telles pratiques criminelles. Nous lançons un appel à la population. Quelle que soit l’efficacité des services de police et dans l’ensemble des services de défense et de sécurité ; ces criminels vivent dans les quartiers, dans les concessions. Ils sont connus de leurs concitoyens. Nous demandons à ce que la population participe à cette lutte active, que la police nationale sous l’autorité de son directeur général, le Général Baffoué, pour qu’on réussisse à sécuriser la population de Conakry en particulier, mais aussi l’ensemble de la population de la Guinée. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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