Une fillette de 2 ans a été violée à la veille de la fête de Ramadan à Conakry. Le présumé violeur a été mis aux arrêts par les agents de la brigade spéciale de protection des personnes vulnérables (BSPPV). Il a été présenté à la presse ce lundi 8 juin 2020.
C’est l’adjudant-chef, Ansoumane Camara, chef cellule de protection des enfants en conflit avec la loi qui s’est occupé du dossier. « J’ai été saisi par Fatoumata Darraye Diallo m’informant que sa fille a été victime de viol à la date du 28 mai 2020. Quand elle est venue je lui ai donné la réquisition d’aller voir le médecin légiste pour avoir le rapport médico-légal. Ainsi j’ai eu le rapport, il était accablant. J’ai essayé d’arrêter le présumé violeur », explique-t-il.
Selon les dires de ce gendarme, l’âge du présumé violeur qui a été donné au début était de 18 ans. Mais son tuteur, un militaire, a indiqué qu’il en avait moins.
« Quand il (le militaire) m’a expliqué que l’enfant a 12 ans, j’ai dit, en aucun cas un enfant de 12 ans ne peut prendre la fuite. Allez-y le rechercher, à défaut, je serai obligé de vous mettre devant les faits. Ce qui fut fait. Il est parti, deux jours après, il me dit jusqu’à présent, il n’a pas retrouvé l’enfant. J’ai dit si vous n’avez pas trouvé l’enfant, je serai obligé de vous reprendre », a déclaré l’adjudant-chef Ansoumane Camara.
Avant de poursuivre, « Samedi (dernier) j’ai pris l’équipe, je suis parti arrêter le militaire en passant par ses chefs hiérarchiques. J’ai dit vous et moi il faut qu’on fasse tout le possible pour que l’enfant puisse venir. Heureusement comme il n’y avait pas d’autres alternatives, je l’ai gardé avec moi. Toute la famille est sortie à sa recherche et l’enfant a été arrêté derrière la piste de l’aéroport à Faban », a-t-il précisé.
Après l’interpellation du présumé auteur du viol, Fatoumata Diarraye Rafiou Diallo, la mère de la victime se dit satisfaite de l’avancement du dossier.
Toutefois, « Il y’a eu des menaces de la part des concessionnaires qui supportaient le monsieur (tuteur du présumé violeur) en question. Et le monsieur venait dans le quartier, il monte, il descend, il dit que lui, il est militaire ; on ne peut rien contre lui. Et c’est ce qui m’a fait plus mal parce qu’il ne prenait pas soins de ma fille. Il se moquait de moi… », a-t-elle ajouté tout en précisant qu’elle ne lâchera pas.
Le présumé violeur sera déféré ce lundi au tribunal pour enfant à Kaloum.
Ce dossier a été suivi par le Club des jeunes filles leaders de Guinée.
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Bhoye Barry pour guinee7.com
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