Dans le cadre des revendications de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, les Inspecteurs généraux d’État recrutés par concours, comptent ne pas rejoindre leurs domiciles et rester dans les locaux de l’IGE, jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Ils l’ont fait savoir ce lundi, à travers une déclaration qu’ils ont faite dans les locaux du siège de l’Inspection Générale d’Etat (IGE).
DECLARATION DES INSPECTEURS GENERAUX D’ETAT DE GUINEE
La réforme des corps de contrôle a abouti à la réorganisation de l’Inspection Générale d’Etat par le recrutement de 20 inspecteurs généraux d’Etat par concours et par la nomination de 5 Inspecteurs généraux d’Etat au tour extérieur.L’Inspection Générale d’Etat(IGE), placée sous l’autorité directe du Président de la République, est au sens du décret D/2018/PRG/SGG 246 du 10 octobre 2018, « l’institution supérieure de Contrôle de l’ordre administratif en République de Guinée ». L’article 13 du même texte précise que « l’IGE est animée par des Inspecteurs Généraux d’Etat dont les statuts sont définis par un décret du Président de la République ».
Depuis notre recrutement, 2016 pour le plus grand nombre et 2018 pour les autres, nos conditions de vie et de travail sont des plus difficiles. Ce recrutement, il convient de le rappeler, a été fait à l’issue d’un concours organisé par Expertise France et dont les résultats ont été certifiés par le Président de la République.
Nous rappelons que nous n’avons pas de bureaux, nous sommes confinés dans une grande salle ; pas de véhicules de fonction ; un salaire mensuel qui tourne autour de 2 000 000 FG ; une dotation trimestrielle en carburant de 2 000 000 FG, le peu de formations dont nous avons bénéficié nous ont été offertes par les partenaires, etc.
Tout ça, c’est sans compter les risques liés à notre sécurité et celle des membres de nos familles, alors que les contrôles que nous sommes souvent amenés à faire peuvent, en raison de leurs effets sur les intérêts particuliers, entrainer des mesures de représailles.Compte tenu de ces réalités, nous avons entrepris des démarches dans le sens de l’amélioration de nos conditions.Il vous souviendra, qu’il y a un peu plus de trois mois (depuis le 17 février plus exactement), nous avons décidé de rester à la maison, compte tenu des conditions décrites ci-haut.
Depuis, rien n’a été fait dans le sens de l’amélioration de celles-ci. En cette période de crise sanitaire, notre situation financière s’est davantage détériorée. Certains d’entre nous ont accumulé plusieurs mois d’arriérés de loyers impayés au point d’être menacés de déguerpissement.C’est ainsi que nous avons décidé à compter de ce lundi 08 juin 2020 de ne pas rejoindre nos domiciles et de rester dans les locaux de l’IGE jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications qui se résument en deux points :
– La signature et l’application de la grille salariale des IGE ;
– La mise en application du décret D/2019/ N°272/PRG/ SGG portant création et fonctionnement du Fonds d’intervention de l’IGE du 01 octobre 2019 devant permettre d’offrir à l’institution un cadre propice de travail.
Fait à Conakry, le 08 juin 2020
Les inspecteurs généraux d’Etat recrutés par concours