Le 15 juin dernier, le Chef de l’État dans une adresse à la nation, a annoncé à l’allégement des certaines mesures restrictives liées à la pandémie du coronavirus. Deux jours après cet allègement (le 17 juin), notamment la réouverture des lieux de culte dans certaines localités, on a constaté une explosion des cas positifs qui est passé de 29 la veille, à 173.
Au cours d’une conférence de presse organisée ce mercredi par l’ANSS (Agences Nationales de Sécurité Sanitaire), des experts ont expliqué cette explosion des cas positifs qui, depuis plusieurs semaines, étaient stabilisés à moins de 100 par jour, par un relâchement de l’observance des mesures barrières.
« Ce jour (17 juin), il a été détecté des foyers de contamination dans beaucoup de ménages, dans les communes de Coyah, Matoto, Ratoma. Dans ces familles, il y a eu une explosion des cas. Mais les raisons sont connues… Ces derniers temps on remarque qu’il y a un certain relâchement de l’observance des mesures barrières » a fait savoir Dr. Sory Condé, chargé d’études au département surveillance à l’ANSS.
« Donc on a fait, poursuit-il, un test massif dans ces familles et on a détecté beaucoup de cas. Il y a même une famille où on a trouvé au moins 20 cas positifs. Et dès le lendemain des équipes ont été dépêchées pour faire des investigations. Pour les nouvelles personnes testées positives, il y en a eu 22 et il y a des contacts qui ont été listés qui sont actuellement en train d’être suivis ».
Selon lui, « le travail n’est pas fini, parce qu’il faut tracer l’itinéraire de tous ces cas et lister le contact de chacun. Quand c’est dans les familles, c’est souvent des contacts entre eux, la personne peut être contact d’un ou de deux cas confirmés. Mais nous voyons également que chacun a ses relations extérieures et il y a parmi les cas confirmés des vendeuses qui vont dans les marchés et d’autres vont dans d’autres localités pour générer des contacts ».
Pour terminer Dr. Sory Condé a rassuré que « d’ici à la fin de cette semaine, nous aurons la situation globale. Les contacts vont être suivis et à la fin du suivi, ils seront tous testés pour savoir quel est leur statut ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com