Loin des intrigues de Conakry, l’ancien ministre guinéen de la Justice Me Cheick Sako qui a retrouvé son cabinet à Montpellier, au sud de la France depuis sa démission le 20 mai 2019 du gouvernement a déclaré dimanche sur RFI qu’il faut souhaiter que le président Alpha Condé comprenne et ne se présente pas à un 3è mandat. Il était l’un des invités du journaliste Alain Foka sur le débat sur la falsification présumée de la nouvelle Constitution en Guinée.
“J’ai été profondément choqué par ces modifications intervenues. Si vous voulez, sur le projet soumis en référendum, chaque Guinéen s’est positionné, il y en a qui sont pour ou contre, on connaît la position de chacun. Mais ce qui est plus grave, c’est le texte qui a été promulgué et publié, c’est là où il y a dichotomie. Alors, j’ai cité l’exemple de l’article 13, Me [Pépé Antoine] Lamah vient de le citer, c’est la composition de la Cour constitutionnelle et il y a d’autres dispositions qui sont assez majeures, il y a une vingtaine. J’ai les deux textes sous les yeux, j’ai l’exemplaire qui a été soumis en référendum puisque c’est le Garde des sceaux qui l’a cacheté et publié… la conséquence, c’est qu’il a été inclus dans le nouveau texte, plusieurs dispositions liberticides susceptibles de créer de graves conflits dans le pays plus tard. Donc il est temps encore de revenir en arrière et d’en tirer les conséquences’’, dit l’avocat qui n’a pas chômé après son départ de la Guinée.
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