Face à la presse hier mardi, dans un complexe hôtelier de Conakry, Bourema Condé, ministre en charge de l’Administration et de la Décentralisation, a répondu à la question portant sur l’ouverture des frontières aériennes décidée par la CEDEAO.
Le ministre a tenu à rappeler au préalable l’attachement de la Guinée aux idéaux de l’organisation régionale. « Vous savez la CEDEAO, notre pays la Guinée, membre fondateur est donc partie prenante à tous les coups aux décisions de la CEDEAO. C’est clair ! Mais par rapport à cette pandémie, ceux-là qui ont fait leur regroupement par entité géographique, des siècles et des siècles avant notre pays, je prendrais le vieux continent, l’Europ par exemple. Ni à la fermeture des frontières ni à leur ouverture, par rapport en tout cas à cette pandémie, rien n’a jamais fait l’objet de consensus. Chacun des pays ou des Etat membres, étant préoccupé par la réalité de la maladie sur son sol», a-t-il fait remarquer.
Avant d’expliquer: « Quand vous êtes voisins à un pays où la maladie sévit à grand coup et que vous, vous le sentez relativement moyen, quand le principe dit ouvrons les frontières le 15, c’est vrai ! Mais ça pose problème. Aujourd’hui le Sénégal par rapport à la Guinée, il y a une grande différence en termes de gestion de la maladie. Mais par rapport au sujet, je voudrais vous dire que seule la voix des chefs d’Etats, qui agissent au nom de leurs pays est prépondérante. »
« Il est arrivé, et vous l’avez suivi avec nous, que malgré l’acuité de certains maux, certains chefs d’Etats se soient empêchés de fermer leurs frontières. Allant jusqu’à dire si cette maladie tue en Guinée, elle tuera aussi au Mali, nous ne fermons pas. Je parle d’Ebola. Donc les chefs d’Etats, qui sont les mieux indiqués, pour prendre la décision ultime par rapport au sujet, infailliblement se prononceront et à temps opportun, par rapport à la question », a-t-il clos.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com