Censure

Bloqués depuis plusieurs mois au Sénégal, près de 150 Guinéens regagnent Conakry

Quelques minutes après 22h, ce samedi, le Boeing de la compagnie Asky a foulé le tarmac de l’aéroport de Conakry, avec à son bord 148 Guinéens, rapatriés du Sénégal, par les autorités guinéennes.

A l’aéroport, ils ont rempli des fiches de santé auprès des agents de santé fortement mobilisés, avant d’être conduits vers des sites d’hébergement, ou des prélèvements seront faits pour connaitre leurs statuts par rapport au COVID-19.

Ils ont auparavant été accueillis par le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, Mamadi Touré, qui leur a souhaité la bienvenue dans leur pays au nom du président de la République, du gouvernement et du peuple de Guinée. Il les a aussi invités à se « conformer aux mesures sanitaires qui sont en vigueur, pour leur santé et la santé de tous les autres Guinéens ».

Reconnaissant que ce rapatriement a été une opération « très complexe qui implique non seulement une compagnie, mais aussi étrangère, dans ce cas-ci, les autorités sénégalaises. Et puis une coordination au sein même du gouvernement avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Donc c’était une opération assez difficile. Mais Dieu merci, vous êtes là ce soir ».

« On devait avoir deux vols avec un total de 200 passagers. Mais comme il n’y avait plus de place, ils sont venus à 149, l’avion repart demain matin pour amener les 51 personnes », a-t-il informé plus loin.

Avant d’annoncer d’autres arrivées : « La Tunisie, c’est déjà bouclé, le premier ministre a donné des instructions, on va commencer dès lundi à préparer le contrat avec Tunis Air, il y a aussi nos compatriotes qui sont au Maroc, on va négocier ça aussi très rapidement, lundi ou mardi, au plus tard, afin qu’ils, puissent rentrer. »

Heureuse d’être arrivée saine et sauve à Conakry, Sy Mariama Dalanda, représentante des femmes et hommes bloqués à Dakar, s’est réjouie au nom du groupe. « Franchement, on est content. Dans l’ensemble, les hommes et les femmes qui sont ici, nous avons vraiment souffert. Cela a pris beaucoup de temps, il fallait le faire depuis longtemps. Mais comme c’est fait, Dieu merci. Nous remercions ceux qui nous ont aidés à rejoindre le pays », a-t-elle laissé entendre.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.