Censure

Assemblée nationale : Quand Damaro bouscule les traditions (Par Laye Mamadi Condé)

Le rôle de l’Assemblée Nationale est de débattre, proposer, amender, voter les lois ; contrôler  et évaluer l’action du Gouvernement.

Une grande partie du travail du parlement est accomplie en amont des débats dans l’hémicycle. C’est au sein des commissions que les députés examinent les projets et propositions de loi qui sont ensuite discutés lors des plénières ou en séances publiques.

Parallèlement au travail législatif proprement dit, un important travail d’enquête, d’étude et de contrôle est effectué au sein des commissions permanentes, des commissions d’enquête parlementaires ou des missions d’information.

Ces notions, malheureusement, échappent ou échappaient à beaucoup de députés de notre pays par ignorance ou par refus, à cause des intérêts politiques, oubliant leur travail et place dans le processus de démocratisation amorcée dans notre pays depuis l’avènement au pouvoir du Prof Alpha Condé. Notre hémicycle était devenu une tribune d’invectives, d’injures, de règlement de comptes, voire un théâtre des débats du quartier. Toute notion de responsabilité échappait à nos élus, dont certains manquent de tout niveau de responsabilité. Parfois, on avait l’impression d’être dans une buvette du quartier, où chacun dit ce qu’il veut sans fondement ni orientation, le tout dans un langage décousu et discourtois.

Le paysage parlementaire de notre pays se plaignait alors du manque d’un Président remplissant des critères : charisme, éloquence, élégance, détermination et surtout  RESPONSABILITE, pour porter haut les valeurs et les  attentes du peuple qui se plaignait du comportement de leurs élus pendant les sessions. 

C’est ainsi que le ciel nous donna AMADOU DAMARO CAMARA, un homme entier, qui dit ce qu’il pense, fait ce qu’il dit. L’homme est une denrée politique rare, qui s’est engagé corps et âme à rendre nos élus responsables et dignes de la confiance du peuple. Les députés indélicats comme on le dit, sont toujours remis à leur place.

Aujourd’hui, le Président de la 9ème législature dirige avec une nouvelle approche politique, une nouvelle méthode de travail et l’implication des honorables députés. Il fait preuve de responsabilité et d’efficacité, affirmant sa présence effective et décisive en tant que Président de l’Assemblée Nationale. 

Amadou Damaro Camara s’illustre comme un entrepreneur de reformes et de changement de comportements.

La police du débat ne souffre d’aucune ambigüité, la discipline, le respect du temps de parole est désormais une culture à l’hémicycle sous son magistère. Les débats sont de plus en plus honorables, et on a du plaisir à assister aux discussions des parlementaires.  Maintenant à l’Assemblée Nationale, on ne parle plus pour bavarder, toute parole, non toute intervention désormais respecte le temps, l’ordre du jour et le cadre. Quel succès !

Conscient de la nécessité de donner plus d’outils aux élus, en vue de leur permettre d’être plus efficaces et de mieux comprendre le fonctionnement  et les enjeux liés à leur rôle, les formations de mise à niveau sont initiées pour nos honorables députés, pour qu’ils honorent leur engagement face au peuple.

Félicitations à l’honorable DAMARO pour ce travail gigantesque qui ne fait que commencer, car le chemin de la réussite est jonché d’embuches et d’obstacles. Toutes les reformes sont critiquées, parce que les mauvaises habitudes ont la peau dure.

M. le Président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Amadou Damaro Camara, loin de moi l’idée de vous donner quelconque leçon. Je voudrais vous dire que désormais votre parole est sacrée, vos interventions doivent se raréfier et votre parole doit être attendue, et vous n’avez pas à montrer ou démontrer votre légitimité à qui que ce soit. Ceux qui vous critiquent aujourd’hui n’ont aucune leçon de démocratie à vous enseigner. Vous devez savoir qu’un boiteux marchant tout droit devancera un coureur ayant perdu son chemin, ce sont des égarés politiques.

Votre travail désormais devrait s’articuler autour des valeurs suivantes: informer, sensibiliser. Car peu de citoyens sont informés du rôle d’un député. Alors que pendant les campagnes législatives, les candidats promettent monts et merveilles dans leur localité, oubliant qu’ils n’ont aucun pouvoir à financer un projet ; rendre public par différents canaux d’informations les résolutions des sessions afin de permettre aux Guinéens d’ici et d’ailleurs d’avoir accès à l’information à la source. Cela vous éviterait des informations tronquées diffusées ou publiées par certains médias ; créer  un bulletin d’information par session, mettre  en place une commission d’enquête et d’évaluation parlementaire des différents départements ministériels qui doivent normalement justifier l’utilisation des budgets votés, redynamiser  la radio parlementaire et instaurer le  passage régulier sur ses antennes des élus pour qu’ils expliquent les différents travaux effectués pendant les sessions et les Ministres ou les cadres des différents départements ministériels aussi pour qu’ils viennent expliquer au peuple l’utilisation des montants alloués et la mise en application de leur feuille de route. C’est un moyen de lutter contre la corruption en instaurant la culture de transparence et de redevabilité.

Laye Mamadi Condé, consultant en communication

Quand l’homme conquiert la grandeur,  son nom devient beau et immortel. M. le Président de l’Assemblée Nationale, Amadou Damaro Camara,  vous vous êtes  inscrits  sur la page d’or et de façon indélébile sur l’histoire parlementaire de notre pays.

M. le Président de l’Assemblée Nationale, recevez très honorablement mes félicitations légitimes.

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