Le syndicat de l’Electricité de Guinée (EDG) menace de faire arrêter les activités dès le 14 juillet prochain. Pour motiver sa décision, il évoque, entre autres :
-le refus délibéré du directeur général de le recevoir pour débattre des problèmes de l’entreprise; -les nominations fantaisistes des directeurs de départements en dehors du personnel de l’E.D.G.
Le lendemain de la signature de son avis de grève, le syndicat a été reçu, le 9 juillet, par le directeur général, M. Bangaly Maty qui, quelques jours avant, avait reçu les femmes de l’entreprise pour discuter des réformes.
Selon nos sources, les discussions avec le syndicat ont tourné autour du « rejet du statut de l’entreprise qui a été promulgué par décret le 6 août 2019 ; et de l’intégration de nouvelles personnes aux postes de directeurs suite au test ouvert ».
Pour rappel, le recrutement des directeurs ouvert « à tous les Guinéens », géré par un cabinet international, a abouti aux nominations de quatre directeurs issus de l’entreprise et de cinq autres venus de l’extérieur. Non sans oublier que deux postes restent vacants « faute de candidats ayant validé le test », dit-on.
Aux syndicalistes, M. Matty aurait suggéré aux syndicalistes la voie juridique à propos du statut de l’entreprise. Quid des nominations aux postes de directeurs ? Le directeur aurait trouvé incohérent la démarche des syndicalistes qui, dès l’abord, pouvaient rejeter la démarche au lieu d’attendre la fin du processus. Même s’il tient dur comme fer à poursuivre le processus de recrutement par voie de test. « Le seul moyen objectif pour la mise place d’une direction plus dynamique », aurait-il dit aux syndicalistes qui devraient comprendre qu’il « serait bénéfique pour tous les employés de l’entreprise d’adhérer aux réformes en cours afin de permettre à l’entreprise de connaitre un renouveau ».
La réforme ? C’est ce mot magique que répugne le syndicat d’EDG depuis belle lurette. Et pourtant, cette entreprise déficitaire, qui vit à coups de grosses subventions de l’Etat, a plus que besoin de métamorphose. Tant dans la gestion financière qu’humaine. Le succès du DG, nommé le 6 février dernier, passe par-là. Manager dans de grands groupes avant EDG, Bangaly Maty sait que gagner ce pari ne sera pas une sinécure.
Ibrahima pour guinee7.com