Le procès de Oumar Sylla alias Foniké Menguè, l’un des leaders du front national pour la défense de la constitution (FNDC), s’est ouvert ce jeudi 6 août au tribunal de première instance de Dixinn.
Poursuivi conjointement pour des faits de « menaces, notamment de violence ou de mort, mise à la disposition d’autrui des informations de nature à troubler la sécurité publique, article 28 et 31 de la loi L/2016/037/AN du 28 juillet 2016, relative à la cyber criminalité et de communication et divulgation de fausses informations, article 519 du code pénal », la demande de mise en liberté provisoire sollicitée par ses avocats a été refusée par le juge Alphonse Charles Whrith.
A la barre, l’accusé qui est en prison depuis plusieurs mois, a nié les faits qui lui sont reprochés. « Je ne suis pas en prison parce que j’ai fait du mal. Je suis en prison parce que je suis un prisonnier politique d’Alpha Condé, à cause de ma position contre le 3ème mandat » a-t-il déclaré.
Au cours des débats qui ont duré plusieurs heures, les différentes parties ont apporté leurs argumentaires pour mettre en exergue le fondement ou non des faits. Pour sa part, le procureur Sydy Souleymane Ndiaye lors des débats, a tenu à signifier que « dès lors que la république de Guinée a adopté une nouvelle constitution, monsieur le président veillez à ce qu’on ne parle plus du 3ème mandat dans cette salle. Il ne faut pas donner à ce procès une connotation politique. »
Après plusieurs heures de débats les avocats de l’accusé ont sollicité auprès du juge, une liberté provisoire pour leur client, chose à laquelle le procureur s’est opposé en demandant au président de refuser cette demande, considérant le rôle de Foniké Menguè dans le FNDC. Celui de la mobilisation. Après avoir écouté toutes les parties, le président du tribunal a rejeté la mise en liberté provisoire et renvoyé l’affaire au 13 août prochain, pour la continuation des débats, les réquisitions et plaidoiries.
Au sortir de la salle d’audience, Me Salifou Beavogui avocat de Foniké Menguè, s’est réjouit « de l’ouverture de ce procès » qu’ils ont tant attendu. Soutenant que leur client est « poursuivi mensongèrement » il a promis qu’ils (les avocats de la défense) vont « le soutenir dans ce sens et solliciter que justice soit rendue, qu’il soit purement et simplement renvoyé pour des fins de la poursuite. »
Ce pendant malgré le refus d’accorder la liberté provisoire à Foniké Menguè, Me Salifou Beavogui a réitéré toute sa confiance au tribunal.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com