Censure

Traite des personnes : La Guinée toujours sous surveillance du département d’État américain

Initialement prévue le 30 juillet, la journée Internationale de la Dignité des victimes des traites des êtres Humains a été célébrée en différé, ce vendredi 7 août, par le Comité National de Lutte contre la traite des Personnes et Pratiques assimilées (CNTPPA).

« Renforcement du partenariat entre État et Société civile pour mettre fin à la pratique », c’est le thème choisi pour cette célébration pour laquelle, il est prévu une série d’activités.

Face à un parterre de journalistes dans la salle Mohamed Koula Diallo de la Maison de la presse de Guinée, le président dudit comité, Aboubacar Sidiki Camara, a présenté le dernier rapport du département d’État des États-Unis d’Amérique qui, selon lui, classe « la Guinée comme pays Tiers 2 ».

« En 2017 nous (la Guinée) avons été rétrogradés dans le troisième tiers parce que le département d’État Américain a estimé que la Guinée ne fournissait pas assez d’efforts en matière de lutte contre la traite des êtres humains. Mais lorsque nous avons été rétrogradés, nous avons mis en place des actions d’urgence que nous avons exécutées et en 2019, notre pays est sorti de la zone rouge. Cette année nous sommes toujours dans le deuxième tiers, mais dans la sous-catégorie des pays sous surveillance. Donc dans le deuxième tiers », a-t-il expliqué.

 « Le département d’État Américain estime que dans le cadre des enquêtes que nous menons, du jugement que nous menons, en matière de lutte contre la traite des personnes, sont timides. Et lorsque vous êtes dans la deuxième catégorie, c’est-à-dire le tiers 2 et pays sous surveillance, il y a des menaces qui pèsent sur vous. On vous fait également des recommandations pour améliorer votre situation », a-t-il ajouté.

« Particulièrement pour la Guinée, poursuit-il, les recommandations sont allées dans trois sens. Notamment vers le gouvernement pour appuyer la structure nationale de coordination en matière de lutte contre la traite des personnes ; il y a aussi la faiblesse des efforts en matière de poursuite (…). Donc si des efforts ne sont pas fournis dans le cadre de ces recommandations, malheureusement, notre pays va être rétrogradé dans le troisième tiers et des sanctions vont tomber. Certaines formes d’aide vont être rompues pour la Guinée ».

Par ailleurs, Aboubacar Sidiki Camara a souligné que suite à la publication de ce rapport au mois de juin dernier, sa structure a déjà formulé des recommandations à travers un plan d’urgence, qui selon lui, « tire sa légitimité du plan d’action que nous avons élaboré au même moment (mois de juin dernier) ». Avant de préciser qu’au mois de novembre prochain, le département d’État Américain va encore évaluer les efforts de la Guinée au compte du rapport 2021.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com     

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