Le service de l’état civil de la mairie de Labé a été touché par la mission d’inspection mixte (préfecture et gouvernorat) qui révèle plusieurs manquements.
« Nous avons constaté un débordement au niveau de l’Etat civil de Labé, nous avons constaté que le service délivre des actes de mariages à des conjoints qui ne se trouvent même pas en Guinée. Quand nous avons constaté cela, nous avons demandé à la mairie de faire appel au chef dudit service pour lui dire en face ses erreurs qui sont graves. Nous avons condamné cela et nous avions instruis à l’officier de l’Etat civil de ne plus répéter ces faits qui sont graves», nous a confié Ouremba Traoré, directeur de cabinet du gouvernorat de Labé.
La mission fustige, outre le fait de délivrer illégalement des documents, la gestion des recettes générées par le service de l’Etat civil par le responsable dudit service « Nous avons constaté des faiblesses et nous avons mis l’officier de l’Etat civil en demeure de les corriger. Le problème est que, lorsque le service fait des recettes, l’officier de l’Etat civil s’autorise lui-même à dépenser et verser le reliquat au receveur. Ce qui est extrêmement grave. Il n’y a qu’une seule caisse à la commune, c’est celle du receveur. Nous avons rappelé aux conseillers que le receveur est le seul et unique responsable de sa caisse. Si le Maire a besoin de l’argent dans la caisse, il y a une procédure administrative qu’il faut suivre. C’est la régularité des documents. Le Maire ne peut pas s’imposer sur un receveur pour dire par exemple, aujourd’hui, nous avons besoin de 100 millions, il faut nous sortir ces 100 millions sans que la régularité ne soit respectée. Le receveur de la commune de Labé, nous a dit que de pareils cas se sont produits à la commune et que ça créé des problèmes. Nous avons dit d’arrêter donc. C’est possible pour des cas d’urgence que le maire réquisitionne le receveur, mais ensuite, le maire devra régulariser les dépenses. Sur un montant de 40 et quelques millions recouvrés par le service, il n’a été versé que 21 millions ce qui est anormal. Nous avons dit que nous n’allons pas demander de rembourser puisque c’est ce qui est de principe, car les dépenses n’ont obéi à aucune réglementation. On leur a dit : plus jamais ça », conclut-il
Les résultats de cette mission d’inspection suscitent beaucoup de débats au sein de l’opinion à Labé.
Sam Samoura pour Guinee7.com