Censure

Fonikè manguè à la barre: “Je suis un combattant de la liberté, un acteur de la société civile convaincu’’

Vendredi 21 aout, le procès ministère public contre Oumar Sylla alias Foniké Menguè s’est poursuivi devant l’audience correctionnelle du tribunal de première instance de Dixinn à Conakry.

Poursuivi pour «menaces notamment de violence ou de mort, pour la mise à la disposition d’autrui d’informations de nature à troubler la sécurité publique et communication et divulgation de fausses informations», le chargé de la mobilisation et de l’implantation des antennes du FNDC a comparu pour la 4ème fois ce vendredi.

A tour de rôle, les avocats de Foniké Menguè se sont mis, durant plusieurs heures, à l’exercice de démonter les arguments utilisés par le procureur dans ses réquisitions.

A la barre, maîtres Mohamed Abou Camara, Adama Camara, Soufiane Kouyaté, Kerfala Soumah, Thierno Souleymane Baldé, Salifou Beavogui, Pepe Antoine Lama et Mohamed Traoré, se sont accentués sur le fait que le ministère public dans son réquisitoire qui a duré 4h, n’a pas pu démontrer que les délits reprochés à leur client sont «constitués» et que les propos de leur client n’avaient rien de «fausses informations».

Selon Me Antoine Pépé Lama Ils sont face à un parquet politique. «c’est une cabale contre les opposants au troisième mandat», a-t-il déclaré.

Soutenant qu’un «deuxième dossier» est né, pour éviter que Foniké Menguè ne soit libéré, Me Salifou Beavogui a crié à «l’acharnement judiciaire », avant de demander au juge que son client soit relaxé purement et simplement. Parce que selon lui, ce dernier n’a «ni diffusé de fausses, ni donner des informations de nature à détruire».

Dernier à faire les plaidoiries, Me Mohamed Traoré a fait ressortir l’esprit patriotique du FNDC, auquel son client appartient. «Le FNDC n’a jamais utilisé des armes. Et n’a jamais recouru à la violence»,  a-t-il dit à l’endroit du président du tribunal.

Avant de faire écouter à l’assemblée un audio, où on entend d’anciens propos du président Alpha Condé.

Ensuite, il a fait lecture d’un passage du livre «Un Africain engagé», écrit par le président de la République. Dans lequel ce dernier relate le combat de son parti dans l’opposition guinéenne.

Il a enfin demandé à ce qu’on «arrête d’instrumentaliser la justice» pour faire plaisir à une quelconque personne.

Foniké Menguè pour ses derniers mots a commencé par : «honneur au peuple, respect au peuple, gloire au peuple. Pour la révolution prêt.»

Après avoir remercié ses avocats notamment, il a rappelé: «la vérité est simple, courte et elle est facile à dire, selon Ahmed Sekou Touré (ancient president de la Guinée, NDLR).» Il s’est dit être  «un combattant de la liberté, un acteur de la société civile convaincu. Et ce combat va continuer. Quelle que soit la sentence cela ne changera rien en mon engagement».

Après les plaidoiries, le président du tribunal, Alphonse Charles Whrith, a décidé que la décision du tribunal sera rendue jeudi prochain.

A rappeler que le procureur Sidy Souleymane Ndiaye avait requis deux années d’emprisonnement et une amende de 30 millions GNF contre Fonikè Manguè.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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