Face à la presse à son domicile, ce lundi 24 août, Sidya Touré tout fraîchement revenu d’un séjour en Côte d’Ivoire, s’est exprimé sur la présidentielle du 18 octobre prochain. Une élection à laquelle son parti (UFR) ne compte pas participer pour le moment.
Selon l’ex-haut représentant du chef de l’État, « l’élection du 18 octobre n’a pas d’enjeu. Si Alpha est là, il fera comme la Constitution. Il va vouloir se déclarer vainqueur d’une élection qui n’a pas eu lieu. Les élections, c’est d’abord un consensus autour d’un certain nombre de choses essentielles. Le code électoral, on le bafoue tous les jours. Le fichier électoral, avec 12 millions d’habitants, ils ont commencé par 11 millions 300 mille électeurs, après, ils sont descendus à 8 millions ; ensuite, à 7 millions, ainsi de suite…».
En clair, le leader de l’UFR déclare : « d’ailleurs, nous ne croyons pas en cette élection. Ce à quoi, nous nous croyons, c’est la dissolution de l’Assemblée et le fait que quelqu’un qui a fait voter une constitution et qui après, a pris un crayon ou une gomme pour modifier les articles, pour publier son nouveau texte, on n’est plus un État.»
Avant de préciser que son parti ne peut aller à une élection avec plus de deux millions d’électeurs, qu’il dit, totalement inventés dans le fichier.
« S’il y a un fichier fiable et qu’il y a des élections transparentes, estime-t-il, n’importe qui d’entre vous ici peut battre Alpha Condé parce que personne n’a fait un bilan de dix ans, où tu ne peux pas trouver rien de possible, rien d’acceptable et qui est d’une médiocrité incommensurable. Donc le problème, ce n’est pas les élections. N’importe qui d’entre nous sait ce que je dis est vrai. N’importe qui, un candidat normal jeune, dynamique ou une bonne dame qui se lève aujourd’hui qui fait une promesse claire aux Guinéens, peut battre Alpha. Mais, ce ne sont pas des élections qui sont organisées, c’est un simulacre de quelque chose qui peut d’ailleurs entraîner beaucoup de problèmes ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com
