Censure

La construction de l’immeuble qui s’est effondré à Conakry n’était pas autorisée (Directrice communale de l’urbanisme)

Le ministre de la sécurité, Albert Damantang Camara ; celui de l’Aménagement du territoire, Ibrahima Kourouma et le maire de la commune de Matoto, Mamadouba Toss Camara, ce sont rendus au lieu de l’effondrement d’un bâtiment en chantier qui s’est fait lundi dernier, dans la soirée à Simbaya, secteur Ariboya à Conakry.

Sous une pluie battante, ces différents responsables ont déploré les dégâts, l’irresponsabilité de certains constructeurs et appelé les citoyens à plus de responsabilité.

Mme Souaré Aïssatou, directrice communale de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction de Matoto, a dit ne rien savoir de la construction de cet immeuble. « Nous ne savons pas comment il a commencé. Parce que quand vous envoyez des invitations ou des ordres d’arrêter les chantiers, les gens refusent. Vous avez remarqué, vous pouvez même poser la question aux ouvriers, personne n’a vu un panneau de chantier ici. Ils n’ont pas de permis de construire, ils n’ont pas été autorisés, ils ne se sont référés à personne. Et quand les contrôleurs passent, ils n’obtempèrent pas », a-t-elle déploré.

Avant d’appeler tous les Guinéens à se référer aux services déconcentrés de l’habitat pour leurs constructions.

Première autorité de la commune, Mamadouba Toss Camara, compte bien utiliser cette leçon pour ne plus avoir à faire à ce genre de problème dans sa commune. « Je pense que ça va aussi être pour nous une leçon, pour faire en sorte qu’aucune construction ne se fasse dans notre commune, sans que nos services ne soient alertés. Et tous les chefs de quartier soient informés à la minute, dès qu’il y a une construction de nous interpeller enfin que les dispositions soient prises soit d’arrêter les travaux, une fois que ceux qui ont en charge de construire le bâtiment, ne sont pas munis de permis. Parce que seul le permis peut indiquer s’ils peuvent continuer ou pas. Mais je pense qu’au sortir d’ici, les dispositions seront prises au niveau communal », a-t-il rassuré.

A son tour, le ministre de la Sécurité, Albert Damatang Camara, a indiqué que sa présence sur les lieux est un signe de solidarité aux populations.

Avant de lancer un message de prise de conscience : « je veux lancer un message à tous ceux qui entreprennent des constructions anarchiques.  Il s’agit de la sécurité des citoyens, ce n’est pas eux seuls qui sont concernés. C’est tout l’environnement, tout le voisinage. Et on ne peut pas permettre qu’on construise des ouvrage sas prendre le minimum de précautions et sans obtenir les autorisations nécessaires. »

Quant au ministre de l’Aménagement du Territoire, Ibrahima Kourouma, il a regretté que les gens ne prennent pas plus de conscience : « Ça fait la deuxième fois. Il y a une fois à Coronthie, il y a un immeuble qui s’est effondré et aujourd’hui, il y a un autre immeuble qui s’effondre. Fort heureusement, pour l’instant ici, on ne parle pas de mort d’homme, on parle de blessés. Mais quel que soit la situation, c’est avec beaucoup de regrets que nous assistons à une situation pareille. (…) Il y a la sanction, mais il y a d’abord la prise de conscience des populations. Vous voyez là où ça se passe. C’est comme si les gens sont venus se mettre dans un enclos caché, construire, parce qu’ils savent que des sanctions pourraient exister », a-t-il laissé.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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