Censure

Bah Oury fait sa lecture socio-politique du moment : « Une page est en train d’être tournée »

Au sortir d’une réunion d’urgence convoquée par le FNDC, ce mercredi 2 septembre, Bah Oury s’est exprimé sur les violences enregistrées au domicile d’un des Kountigui (Patriarche) de la basse Guinée, où étaient réunies les délégations des différentes coordinations régionales du pays.

Pour le président du parti UDRG (Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée), cet acte traduit un divorce total entre le pouvoir et les doyens.

 « Vous savez dans une pièce de théâtre, il y a la scène et il y a les coulisses. Dans notre pays, on regarde surtout ce qui se passe sur le devant de la scène. Il y a eu une fuite en avant du pouvoir en place pour essayer d’imposer un troisième mandat. Mais qu’est-ce qu’il y a dans les coulisses ? Vous avez un pouvoir en guerre contre les personnes morales, les personnes les plus âgées de ce pays, d’où l’attaque contre le domicile du patriarche de la basse côte », a déclaré bah Oury à l’entame de ses propos.

« Depuis que la Guinée est indépendante, poursuit-il, vous ne pouvez pas dénombrer des actions de ce genre, de la manière les plus flagrantes commises par des agents des forces de l’ordre, qui ont été mandatés pour cette action. Cela veut dire qu’il y a un divorce total entre le pouvoir et les doyens. Et qui dit doyen dans ce pays, dit toute la société ».

Plus loin, le champion de l’UDRG s’est également penché sur la situation à Kankan (fief du Parti au pouvoir) qui, selon lui, est en ébullition de nos jours. « Les jeunes se révoltent contre des promesses non tenues et certains d’entre eux vont jusqu’à dire si les promesses ne sont pas réglées, ils vont empêcher la tenue d’un scrutin dans cette région. De l’autre côté, on voit que l’écrasante majorité de la société guinéenne n’est pas en phase avec ce qui se passe actuellement », a-t-il déploré.

Par ailleurs, Bah Oury a fait savoir que « la sagesse aurait demandé que lorsqu’on est devant cette situation, et lorsqu’on a un regard un peu attentif sur le plan sociologique et politique, de se dire qu’une page est en train d’être tournée. Donc il ne faut pas croire que d’un seul claquement des doigts, les choses vont se transformer. C’est une lutte de longue haleine qui demande de repenser nos actions, nos stratégies d’approfondir les dynamiques, parce que d’une manière ou d’une autre le temps du changement est très proche. »

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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