Ibrahima Diallo, la cinquantaine, enseignant de profession, marié à deux femmes et père de neuf enfants est accusé avoir violé deux filles mineures à Conakry, âgées respectivement de 13 et 15 ans. Le présumé auteur a été présenté à la presse, jeudi 3 septembre par l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et Mœurs (OPROGEM).
Selon la directrice générale de l’OPROGEM, commissaire Marie Gomez, Ibrahima Diallo, a été interpellée par la BRB de Kaporo Rail. Dans son audition, selon elle, le présumé violeur a reconnu les faits. Il sera déféré au tribunal de première instance de Dixinn.
Devant les journalistes, Ibrahima Diallo reconnaît avoir eu des rapports sexuels avec les filles avec leurs consentements. Donc, pour lui, ce n’est pas un viol. « Je n’ai violé personne, je n’ai brutalisé personne…Elles étaient d’avis d’ailleurs », s’est défendu l’accusé.
Selon lui, « La plus grande m’a dit qu’elle a un anniversaire à faire le 30 août. Pour cela je dois l’aider. C’est elle-même qui m’a appelé. Elle a dit je suis là, comment est-ce que tu vas me donner mes 200 mille? J’ai dit, il faut attendre le 25 du mois d’août je te ferai ça. Mais avant ça, on peut s’entretenir. C’est ainsi qu’on est allé au motel, on s’est vu une fois. La deuxième fois, elle est venue avec sa copine nous sommes partis ensemble là-bas on a laissé sa copine dans la voiture nous nous sommes partis blaguer et revenir. (La troisième fois), sa copine est descendue avec nous, nous trois nous sommes entrés dans le motel. J’ai voulu laisser sa copine dans la salle d’attente mais elle est rentrée pendant que moi je payais pour la chambre. Quand j’ai demandé à sa copine, Aissatou disait qu’elle veut pisser, je dis alors qu’elle pisse vite et qu’elle sorte. Dès qu’elle a fini de pisser elle est restée assise et Aissatou lui a demandé en poular à wadheï? (Tu vas faire ?). Elle a dit oui. C’est ainsi qu’on a fait l’amour », a expliqué Ibrahima Diallo.
Une thèse rejetée par la fille âgée de 15 ans. Selon elle, « Il ment, depuis que je faisais la 6ème année, il me provoquait en disant certains mots. Un jour il m’a appelé, il m’a demandé pourquoi moi je ne mets pas de soutien-bombé (soutien-gorge) je l’ai insulté en Poular. Il a dit, toi tu insultes ton maître j’ai dit si tu répètes je vais t’insulter plus que ça. Je suis partie dire ça à sa femme qui est ma grand-mère, cette dernière m’a dit de ne pas mettre au courant la famille. J’ai dit alors parlez à votre mari, elle a dit ok. Un jour aussi, devant sa femme, il m’a tapée sur les fesses. Sa femme a dit que c’est moi qui le provoque parce que c’est moi qui passais souvent devant lui, j’ai dit ok », a-t-elle narré.
Avant de poursuivre : « Un jour, on lavait sa maison avec mes amies, on est partie aussi se laver, il m’a pris une vidéo lorsque j’ai fini de me laver il m’a montré la vidéo. Il a dit si je ne fais pas ce qu’il veut, il va envoyer cette vidéo sur Facebook. Alors j’ai demandé ce qu’il veut il a dit qu’il va m’appeler. Un jour il m’a appelé pour qu’on se voit je suis partie il a dit qu’on va faire l’amour. J’ai dit moi je n’ai jamais fait l’amour ; il a dit si on ne fait pas, il va envoyer la vidéo sur Facebook. J’ai dit ok. Il m’a montré quelque chose où c’est écrit capote que s’il met ça, je resterai vierge et je ne serai pas enceinte. J’ai dit si c’est ça on va faire alors. Il a commencé, j’ai dit ça fait mal laisse comme ça. Il a dit toi tu es une peureuse, j’ai dit je ne suis pas peureuse, je suis courageuse. Il a dit alors continuons. J’ai dit ok, on a continué, lorsqu’on n’a fini j’ai vu le sang et j’ai dit tu m’as blessée, il a dit non c’est le début des règles. Maintenant chaque une semaine, deux semaines il m’appelait. »
Bhoye Barry pour guinee7.com
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