Ancienne directrice de campagne du président Alpha Condé et désormais son challenger pour la prochaine présidentielle, Dr Makalé Traoré, lors de son passage chez nos confrères de la radio Espace Fm, ce jeudi, s’est exprimée sur ses liens et sa séparation avec son ancien patron.
De prime abord, la candidate du PACT, a précisé: « Vous savez nos chemins ne seront jamais séparés. L’histoire nous a réunis à un moment donné. D’ailleurs à chaque fois que je suis invitée, c’est l’une des premières questions qui m’est posée. Je réponds toujours la même chose. Je suis très fière d’avoir conduit une des campagnes les plus difficiles de notre pays. Et qui a conduit mon candidat à la magistrature suprême. Je suis même convaincue que ce candidat a suscité pour plus de 70% de Guinéens un grand espoir. Donc porter une telle mission ; vraiment c’est une chance de l’histoire. »
« Après cette époque, il était important d’avoir un libre arbitre, d’analyser (…) Le libre arbitre est très important. Vous soutenez quelqu’un pour un projet. Vous vous rendez compte que la personne se décentre de plus en plus de ce projet-là, si vous continuez à la soutenir, ça veut dire que la citoyenneté vous a quitté et que vous êtes habités par le militantisme. Ce n’est pas mon cas. Pour moi, la nation passe avant tout. Mais encore une fois, je suis fière d’avoir conduit cette campagne », a-t-elle poursuivi.
Par rapport aux raisons de sa séparation avec Alpha Condé, elle a expliqué: « Après avoir conduit cette campagne, toute la Guinée et le monde entier a été surpris que je n’ai joué aucun rôle auprès du professeur Alpha Condé. A partir de là, nous avons eu un entretien devant témoin. J’ai posé la question. Parce que vous savez, dans ces cas-là, on a besoin d’être éclairé pour soi-même. Pourquoi cela ? Il n’y a avait aucun argument. Je n’ai pas caché. Je lui ai dit, à compter d’aujourd’hui, moi je tourne la page Alpha Condé. C’était exactement le 11 janvier 2011. Et je suis passée à autre chose. Vous savez, moi j’ai toujours raisonné en termes de rôle auprès du professeur Alpha Condé. J’ai été ministre avant qu’il ne soit président. Je connais un peu plus le pays que lui. J’avais voulu être là de temps en temps pour lui rappeler ce qu’il a promis aux Guinéens. Pour lui dire qu’il a promis que ce pays était un pays qui allait sur les 4 roues. Pour lui dire de temps en temps, attention, il y a des roues qui sont crevées. Il faut faire attention. C’est ce que le peuple attend de vous vous êtes en train de vous démarquer. »
Par ailleurs, elle a assuré que pendant cette période, « j’ai alerté, j’ai conseillé, j’ai dit ce qui n’allait pas. J’ai exprimé fortement que le professeur Alpha Condé qui a été un grand opposant, admiré de tous ; qu’il devienne un grand président. Vous savez moi j’ai mal quand j’entends tout ce qui se dit autour de son troisième mandat qui enlève le mythe au professeur Alpha Condé ».
Enfin elle a dit « oui » à la possibilité de partir avec l’UFDG, au cas où il y aurait un second tour.
Une synthèse faite par Abdou Lory Sylla pour guinee7.com