Censure

« La Guinée parmi les 5 pays du monde où les femmes sont les plus malheureuses » (ONG)

Depuis 2012, chaque 11 octobre, l’humanité célèbre la journée internationale de la jeune fille. En Guinée, le Club des jeunes Filles Leader de Guinée (CJFLG) a célébré cette journée dans un réceptif hôtelier de la place sous le thème: « Le pouvoir des filles à briser les barrières. »

« En Guinée, plus de 455 cas de viol enregistrés depuis janvier (2020) jusqu’à maintenant. 51% de mariage d’enfants selon les SDF en 2018 et plus de 95% des filles et femmes ont subi l’excision. Cela démontre à suffisance la véracité de l’étude qui estime que la Guinée, notre pays fait partie des cinq pays dans le monde dans lesquels les femmes sont les plus malheureuses », a  déclaré Kadiatou Konaté, secrétaire générale du CJFLG dans son discours de bienvenue. 

Selon elle, cette situation, « se traduit non seulement par le manque d’éducation, de protection, de prise en charge sanitaires et juridique, d’insertion socioprofessionnelle mais aussi de faible application de la loi. Malgré notre arsenal juridique qui contient la ratification de plusieurs conventions internationales mais aussi des codes régissant notre cher pays la Guinée. Cette situation précaire de nos conditions de vie ne pourra en aucun cas réduire notre voix en silence », a renchéri Kadiatou Konaté tout en disant que son club a pu annuler plus de 100 cas de mariage précoce. 

Au cours de cette célébration, le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée n’a pas manqué de demander à l’État de renforcer ce qui protège la fille contre les pratiques néfastes plus particulièrement, les violences sexuelles et aussi d’améliorer le dispositif national de prise en charge des victimes.

Fanta Barry

Fanta Barry, une des membres du club a, au nom de plusieurs ONG, fait un plaidoyer auprès de l’État et ses partenaires pour « construire un centre multisectoriel, pluridisciplinaire de prise en charge des victimes sexuelles dans la perspective d’une réponse holistique prenant en compte l’aspect psycho-médical, social et juridique pour les victimes. Ce centre se veut aussi un espace d’éducation sexuelle et de développement de compétence de vie saine. Nous marchons ensemble pour briser la chaîne », a-t-elle lancé. 

Au cours de cette journée, plusieurs panels sur le viol ont été animés. Et les partenaires techniques et financiers ont réitéré leurs engagements d’accompagner le CJFLG dans la réalisation de ses projets. 

Bhoye Barry pour guinee7.com 

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