L’une des candidates malheureuse à la présidentielle du 18 octobre, madame Makalé Camara, s’est adressée à la nation ce lundi 26 octobre via la radio Espace Fm.
Madame Makalé Camara a dit se sentir « très très triste. Pas par rapport aux résultats obtenus. Mais par rapport à l’état de notre pays. Je ne sais pas si vous avez suivi le journal de campagne. Dans l’une de mes interventions, j’avais déjà dit que l’activiste de la société civile revenait en moi. Et que je demandais aux acteurs politiques de ne pas brûler ce pays. Je ne pensais pas bien dire, parce que ce qui se passe aujourd’hui, ici, aujourd’hui, maintenant et tous les jours, dépasse tout entendement. Je ne peux pas supporter de voire des bébés mourir. Des enfants trucidés ; la gendarmerie, il n’y a plus d’Etat. Ce n’est pas possible ce qui nous arrive. Est-ce que les Guinéens réfléchissent à notre avenir ? Notre pays est dans un état déliquescent. La fracture sociale est là ».
Et de poursuivre: « Je l’ai aussi dit qu’on peut brûler ce pays et tous les pays, nous pourront les reconstruire. Mais s’il y a la fracture sociale, ça sera difficile à reconstruire. Je condamne avec la dernière énergie toutes les violences. Qu’elles soient d’Etat, qu’elles soient individuelles, qu’elles viennent de n’importe quel côté. Ce pays est le nôtre. Nous sommes un peuple. Nous voudrions être une nation. Ce n’est pas en nous déchirant pour la politique, pour des intérêts mesquins individuels que nous pouvons nous en sortir. »
Enfin, elle a appelé les uns et les autres à maintenir la paix. « Je voudrais donc adresser mes condoléances les plus émues à toutes ces familles éplorées aujourd’hui. A la Guinée entière, nous qui subissons ces violences même visuelles. Je voudrais appeler à la paix dans tous les camps», a-t-elle conclu.
Une synthèse faite par Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
