Face à la presse à son bureau, ce jeudi 19 novembre, le député Alhousseny Makanera Kaké à l’annonce d’une « marche pacifique » le 25 novembre prochain, faite par l’UFDG et l’ANAD, pour, disent-ils, protester contre « les exactions et exiger la justice pour les victimes et la libération des détenus ».
Pour l’honorable Makanera Kaké, cette manifestation projetée par Cellou Dalein Diallo et ses alliés, « n’est ni opportune, ni légale ». « Je suis démocrate, je me battrais contre vents et marées pour que tous les Guinéens puissent avoir la possibilité, non seulement d’exprimer leurs opinions, mais de marcher librement sur les voix et places publiques. Mais la différence entre la jungle et la société humaine, c’est la loi. Le droit de manifester est consacré par notre constitution, mais encadré par d’autres lois. Si l’opposition est capable de se soumettre, moi je ne trouve pas d’inconvénient », a déclaré Makanera à l’entame de ses propos.
« Mais là où le bât blesse, poursuit-il, c’est le faite d’organiser des manifestations pour mettre la pression sur la justice, pour libérer les gens qui sont supposés être en conflit avec la loi. Là ça ne peut pas aller… On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. On veut avoir la démocratie et on veut lutter contre l’indépendance de la justice. Je dis à l’opposition, marcher d’accord, mais s’opposer à l’indépendance de la justice, non! Si tel est le cas, leur marche n’est ni opportune, ni légale ».
Parlant des multiples arrestations enregistrées dans le rang de l’opposition, ces derniers jours, le responsable de communication de la CODECC (Coalition Démocrate pour le Changement dans la Continuité) a fait entendre : « c’est inacceptable, inadmissible et incompréhensible que des Guinéens puissent utiliser les médias et les réseaux sociaux pour appeler des gens à l’insurrection ou frapper, blesser, détruire et même tuer des gens et que cela reste impuni. Maintenant, si la justice engage des enquêtes pour placer chacun devant ses responsabilités, moi je ne vois aucun inconvénient. »
« La seule chose que je ne peux comprendre, avec la plupart des Guinéens, c’est d’avoir plusieurs catégories de Guinéens par rapport à la loi. Tous les Guinéens doivent être égaux devant la loi », a-t-il ajouté.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com
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