L’histoire ne peut jamais s’effacer, elle ne cesse de se ressourcer (Nabil Alami)
La Guinée du Président Ahmed Sékou Touré a marqué l’histoire des indépendances du continent africain par le discours sur le oui à la souveraineté nationale dans la pauvreté, prononcé en 1958 et qui sera l’antichambre du libre choix et de la gestion du destin de la nation guinéenne.
On ne refait pas l’histoire mais rappelons tout de même que le prix payé pour ce choix pour la souveraineté a été sévère pour la Guinée et il s’en est suivi une longue période morte en terme de relation entre la République de Guinée et la République Française.
Il a fallu attendre l’arrivée au pouvoir du Président Valéry Giscard d’Estaing en 1978 pour qu’un compromis soit trouvé mettant ainsi un terme à cette déficience relationnelle pour que ces deux pays retrouvent enfin une coopération réciproquement respectueuse de la souveraineté de chacune des deux nations.
L’arrivée au pouvoir du Président de la République le Pr Alpha Condé marquera une honorable valeur ajoutée à cette souveraineté par la culture et le respect de ce que nous sommes et ce que nous avons avec un sens aiguisé du patriotisme et la fraternité qui, comme dit l’autre, est une obligation morale.
Il faut rehausser tout de même avec justesse la part singulière et honorable de la France et naturellement de beaucoup d’autres pays dans le processus de développement de la Guinée.
L’iconographie socioéconomique et culturelle a connu sous les deux mandatures du président Alpha Condé un retentissement resplendissant en Guinée, à l’échelle africaine et internationale.
Rappelons quelques faits qui ont marqué notre écosystème sociopolitique :
1-Le discours sur la scission chirurgicale complète du cordon de dépendance africaine vis à vis de l’occident.
2-L’absolue nécessité de l’indépendance financière des grandes institutions africaines.
Ces deux visions, symboles de courage et du légendaire engagement panafricaniste du Président Alpha Condé, sont à la fois rationnelles et sincères.
La sincérité c’est bien le visage de l’âme comme dit l’autre.
Lorsqu’on est libre, on est souverain.
3-La large victoire du président Alpha Condé aux élections du 18 octobre dernier.
4-La position symboliquement controversée de la France par le doute hâtif émis après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.
De toute évidence, la coopération Franco-Guinéenne est une réalité profonde gravée dans les annales de l’histoire.
Cependant, cette réalité historique ne doit pas occulter le caractère fondamental et intangible de la souveraineté du peuple guinéen.
Le syndrome de l’intoxication dans l’information, ce galimatias médiatique n’explique certes pas tout mais représente une iconographie pernicieuse dommageable à la manifestation de la vérité.
Quelques exemples d’intoxication parmi d’autres :
–Pour conférer une image reluisante au meeting de Mr Cellou Dalein Diallo à Kissidougou, les images de Touba, une ville du Sénégal ont été transposées.
–Au lendemain du scrutin du 18 octobre 2020, des fakes news ont été diffusés faisant croire que le Président Alpha Condé est sous la pression des ambassadeurs accrédités en Guinée pour lui faire reconnaitre sa défaite versus Mr Cellou Dalein Diallo.
–Un enregistrement audio est diffusé sous entendant mensongèrement que le Président Alpha Condé a félicité Mr Cellou Dalein Diallo pour sa pseudo victoire etc.
En dépit, on peut bien se poser la question de savoir pourquoi La France et l’Union Européenne ont ignoré consciemment les conclusions des institutions africaines et des observateurs internationaux qui ont supervisé le processus électoral en Guinée ?
Dans le même temps le plébiscite envers le résultat de la présidentielle ivoirienne n’a souffert d’aucune ambiguïté et pourtant les conditions de déroulement de ces deux élections n’avaient rien de comparable. Les observateurs ont unanimement apprécié le bon déroulement des élections guinéennes.
Nonobstant ce climat délétère, il est hors de question pour nous de jeter la pierre à la France, cet historique pays ami engagé aux côtés de la Guinée depuis de longues années dans son processus de développement.
Le politique français doit se ressaisir et assumer sa part de responsabilité dans la consolidation des valeurs historiques de la raison humaine respectueuse de la souveraineté de la Guinée.
La France est un partenaire important pour la Guinée et nous estimons qu’un jour ou l’autre savoir raison garder prendra le dessus.
« L’amitié est la chose que les hommes doivent sauvegarder plus que tout » D.N Zannou
Tout de même, il est essentiel de tout comprendre avant de juger.
Vive la paix
Pour le Bureau de la coordination Europe
Le secrétaire chargé des relations extérieures
Dr Solian Konaté
Praticien Hospitalier Permanent
France