L’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH) hausse le ton face à l’interpellation des opposants par le régime en place. Dans la déclaration de l’OGDH qui a été publiée, ce vendredi 20 novembre, et qui a été signée par son président par intérim, El Hadj Malal Diallo, il est demandé à l’État de garantir la sécurité des citoyens.
« Alors que le pays traverse un climat délétère en raison des violences enregistrées le lendemain du scrutin du 18 octobre 2020 et les jours qui ont suivi, depuis quelques jours, notre organisation a été informée d’une vague d’arrestations et détentions d’opposants au troisième mandat pour diverses motifs, parfois en violation des règles de procédure pénale les plus élémentaires », a déclaré El Hadj Malal Diallo.
« Il ressort de plusieurs témoignages concordants recueillis par notre organisation, que la plupart des personnes tuées pendant les manifestations contre le troisième mandat ont reçu des balles en dehors des périmètres de manifestations parfois. Et certains parents et proches qui sont venus secourir ces victimes ont fait l’objet d’arrestation, de détention arbitraire, de violences et d’humiliation par le fait des agents en uniformes », a poursuivi l’activiste des droits de l’homme.
L’OGDH regrette le fait qu’ « en dépit de l’indignation que cela a suscité, tant au niveau national qu’international, qui a conduit à l’ouverture d’enquêtes judiciaires par les autorités, notre organisation déplore la lenteur qui caractérise ces différentes procédures qui devraient permettre aux victimes d’obtenir justice ».
« L’OGDH interpelle l’Etat guinéen à garantir les droits et libertés fondamentales des citoyens conformément à ses obligations internationales. Elle en appelle également à une meilleure implication de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, des Etats-Unis d’Amérique et des Nations Unies, dans la crise politique actuelle, afin d’éviter que le pays ne retombe dans un autre climat de violence susceptible d’engendrer d’autres violations graves des droits de l’homme », a-t-il conclu.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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