Je commence par dire ici haut et fort et par conscience exaltée que j’ai été enthousiasmé en 2017, le mot est pris au sens premier du terme, comme beaucoup d’autres, par l’admirable ambition du renouveau mis à l’horizon de l’espoir pour l’Afrique par le Président Macron lors de la dernière campagne présidentielle qui l’a porté au sommet de la gloire.
Nous investir sans réserve dans la conquête de ce que les esprits lumières appellent la norme morale, c’est-à-dire la vérité est un impératif pour chacun et pour tous si nous voulons parfaire le modèle de notre société que nous souhaitons équitable.
Comme dit l’autre, la vérité ne vaut que par l’unité totale de son expression.
–Autant le Président de la république Française a suscité mon admiration aussi profonde que l’univers qui nous entoure lors de la présidentielle 2017 au vu de l’espérance pour une Afrique qui rêve de dignité retrouvée.
–Autant je suis médusé par le contenu de sa dernière sortie publiée par le journal jeune Afrique sur les élections guinéenne et ivoirienne.
Oui, on admet aussi que personne n’est parfait dans ce bas monde, en dépit, nous sommes tenus à la certitude d’une chose, seule la vérité compte.
En voici succinctement la teneur des constats dégagés :
1- Le Président de la République Française estime n’avoir pas de leçon à donner à l’Afrique mais précise tout de même avoir félicité l’élection d’Alassane Ouattara parce que ce dernier est revenu par devoir suite au décès de son successeur.
-Alors, lorsque nous regardons le déroulement des élections en Côte d’Ivoire, plus de 40 partis d’opposition ont vu leurs candidatures refusées.
–Lorsqu’un opposant ou des opposants sont interdits de séjour en Côte d’Ivoire, cela parait normal !
Le syndrome du deux poids deux mesures.
–Rappelons qu’il s’agit bien d’un troisième mandat du Président Ouattara mais cette candidature, semble-t-il était admissible parce qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire, contrairement à la présidentielle guinéenne.
2-Le Président de la République Française note par contre qu’en Guinée, en dépit de la conformité établie et du referendum constitutionnel et de l’élection présidentielle, le Président Alpha Condé veut se maintenir au pouvoir !
Ah bon, et si De Gaulle avait bien raison de dire que la France n’a pas d’ami mais des intérêts !
L’Afrique est-elle un continent où le principe de justice est synonyme de délit et donc condamné à l’épreuve de la chosification ?
Il faut rappeler que les institutions africaines sous mandat de l’ONU et observateurs internationaux et nationaux ont unanimement plébiscité le bon déroulement de l’élection présidentielle en Guinée.
Bien évidemment comme disait Marie France Ochsenbein je cite : « La liberté d’expression s’arrête où commence la censure de sa propre pensée. »
Avec tout le respect lié à son rang, il ressort sans avoir besoin de démonstration algorithmique que les arguments de soutien énoncés par Mr le Président de la République Française dévolus au Président Ouattara versus le président Alpha Condé manquent absolument de cohérence.
Cependant, ayons le courage de reconnaitre que l’Afrique doit absolument faire la mise à jour de sa conscience et éviter de jouer à l’éternel étudiant dans la gestion de son propre destin pour une voie africaine du développement.
3- Cas Guillaume Soro
-Semble-t-il l’opposant Guillaume Soro qui était établi en France depuis la chasse aux sorcières enclenchée par le Président Ouattara, est désormais persona non grata.
La raison : son appel à l’insurrection en Côte d’Ivoire est devenu du politiquement incorrect et surtout inadmissible !
-Bon! Alors comme disent les mathématiciens, passons au raisonnement par analogie :
Eh bien depuis belle lurette, un groupe résidant à paris dénommé Collectif pour une Transition en Guinée (CTG) dirigé par un compatriote, appelle régulièrement à des actes insurrectionnels et invite l’armée à prendre le pouvoir en Guinée au vu et au su du politique français.
Ce collectif engagé pour une nouvelle guerre en Guinée, a été créé le 13 juillet 2020 et depuis sa création, n’a jamais cessé de diffuser des effluves violents à visée insurrectionnelle en Guinée.
La toute dernière vidéoconférence date du 13 novembre 2020 avec la présence de quelques représentants de partis d’opposition.
Ce collectif a-t-il breveté le génie de la protection pour échapper à la vigilance de l’autorité du pays de résidence la France ?
Le terme insurrection serait-il une variable du temps et de l’espace susceptible de changer de signification suivant le pays concerné ?
Comme dit l’autre, l’alchimie de la vérité est un équilibre des masses.
Le célèbre Coluche, l’étoile immortalisée de la comédie France, disait ironiquement un jour je cite : « Il y a deux sortes de justice : vous avez d’un côté l’avocat qui connait bien la loi, et de l’autre côté l’avocat qui connait bien le juge. », fin de citation.
Pour mettre fin à l’hégémonie du deux poids deux mesures, l’Afrique a un impératif fondamental : La mise à jour de sa conscience pour retrouver une identité souveraine indemne de toute soumission avilissante dans le respect réciproque des conventions internationales.
Vive la paix
Vive la Guinée
Dr Solian Konaté
Praticien Hospitalier Permanent
France