Suite à une décision du ministère en charge de l’éducation nationale, les cours ont repris sur toute l’entendue du territoire. Dans la plus grande commune de Conakry (Matoto), les écoles ont effectivement ouvert pour recevoir les apprenants.
Mais dans cette commune, chaque école à ses propres réalités.
A l’école publique, Léopold Sédar Senghor, malgré une faible présence des élèves, l’école a tout mis en œuvre pour les recevoir. Les professeurs sont présents. Cependant, certaines classes sont restées vides. Ce que Elhadj Amara Balato Keita, proviseur dudit établissement, a expliqué par les temps difficiles que traversent certains parents. « Professeurs et élèves se sont mobilisés ici. Mais les premiers jours de la réouverture, tout n’est pas rose. Puisque tous les parents ne sont pas prêts. Par manque de moyens. Nous avons nos professeurs en situation de classe sous la main, il y en a que vous voyez sous le hall. Et d’autres sont en situation de communication. Les emplois du temps ont été repartis il y a longtemps. Ce matin, nous avons 23 salles de classes et les 23 professeurs ont répondu présents. Le lycée reçoit de nouveaux élèves venus des collèges. Qui vont former les 11èmes. Vous savez quand un élève redouble, il est généralement réticent », a-t-il dit.
Cependant, cet encadreur compte tout mettre en œuvre pour éviter que la pandémie de la COVID-19 transite par son école. « Les 23 classes sont équipées en kits de lavage des mains. Concernant la pandémie, l’Etat et ses partenaires nous ont accompagnés. Il reviendra aux professeurs chargés de cours de faire une communication de 5 minutes avant de lancer cours. Pour dire que la COVID-19 est une réalité, voici ce que vous devez faire… Le lavage des mains avant d’entrer en classe est obligatoire et le port de bavettes aussi ».
Elève en Terminale Sciences Expérimentales de cette école, Yaya Ibra Touré a invité les absents à les rejoindre en classe. « Nous demandons à nos camarades, surtout ceux qui doivent faire le bac pour la session 2020-2021, de faire leur retour à l’école. Parce que c’est toujours catastrophique de manquer les premiers cours ».
Un peu plus loin, les élèves du Collège Yaguine et Fodé se sont présentés en classe. Les responsables prétextant une mission d’inspection, n’ont pas voulu nous faire l’état des lieux.
De passage devant les différentes salles, nous avons remarqué que les enseignants dispensaient les cours, malgré le faible effectif.
Professeur dans cet établissement, Mme Diallo nous a confié avoir « bien commencé les cours. Les élèves bien que peu nombreux, sont quand-même venus. Nous estimons que vu la situation du pays, il y a des parents qui n’ont pas eu les moyens pour acheter les fournitures scolaires, nous leur demandons de laisser les enfants venir suivre les cours ».
A l’école privée Jean Mermoz, où nous avons terminé notre constat, pas besoin de commentaires pour se rende compte que les cours ont repris. Ici, on entend le bruit indistinct des élèves, avant même d’arriver dans la cour. Affairé par les inscriptions avec les parents d’élèves, les responsables de cette école n’ont pas pu répondre à nos questions. Mais nous avons pu constater la présence massive des apprenants.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com