Censure

Livre/ Deux ouvrages du feu Capitaine Karifa Traoré publiés

C’est en présence de sa famille et de ses collaborateurs, notamment le président de l’assemblée nationale, l’honorable Amadou Damaro Camara, que les ouvrages « Marqué par l’amour et la haine » et « chants et légendes mandingues », du feu Karifa Traoré, ont été présentés ce mercredi à Conakry.

Ces livres tirés des manuscrits du défunt, sont tous les deux parus aux Editions Harmattan Guinée. Pour le premier « Marqué par l’amour et la haine » de 244 pages, l’auteur relate son parcours. Et dans le deuxième « Chants et légendes mandingues », de 183 pages, l’auteur répertorie les chants et histoires fantastiques qui font la beauté du Mandé.

Sékou Traoré

Sékou Traoré, l’ainé de la famille du feu Karifa Traoré, a présenté les œuvres. « Le premier, c’est un roman autobiographique. Qui parle du cheminement de l’auteur de son amour pour le village natal de Tiguibiri, de Bamako à Kati en Algérie, et son retour en Guinée au début des années 60. Cette ouvre parle surtout de son enfance. Le second porte sur les chants et chansons de cette aire linguistique qui est le Mandé. C’est des légendes, les contes du terroir, qui permettent à ceux qui le lisent d’avoir une certaine sagesse et une humilité sur toutes les choses qui doivent se passer dans la vie », a-t-il expliqué.

D’après lui, l’objectif de ce partage est, « de permettre aux jeunes générations, ses petits-enfants, qu’on ne peut rien gagner dans la vie s’il n’y a pas la volonté. Et que quelles que soient les difficultés, si on prend courage, on peut transcender tout. Ça fait ressortir aussi les valeurs familiales et sociales de cette époque qui tendent à disparaitre ».

Pour lui, cette occasion est « une fierté et un amour de plus encore pour notre père. Et même 17 ans après, vous partez dans la famille, vous pensez qu’il existe toujours ».

Présent à la cérémonie, l’honorable Amadou Damaro Camara, président de l’Assemblée, qui a connu l’homme, a témoigné. « Ce qu’on doit retenir aujourd’hui, si on pouvait être heureux après sa mort, Kôrô (grand frère) Kalifa doit l’être aujourd’hui. Parce qu’au lieu de nous faire pleurer sa mort, ses enfants nous invitent à plutôt célébrer sa vie. Et pour cela, nous devrons les en féliciter. Mais nous devons surtout les jeunes, nous en inspirer. Karifa était un homme exceptionnel. Il n’a pas eu de doctorat. Mais c’était un intellectuel. C’était un homme inspiré, c’était un homme qui s’aimait sans fanfaronnade ; qui se prenait au sérieux sans être gonflé, qui connaissait d’où il venait, s’enorgueillissait sans le considérer comme la meilleure source… », a rappelé le président de l’Assemblée.

Directeur de la maison d’édition, Harmattan, Sansy Kaba Diakité a expliqué : « Nous avons reçu deux manuscrits exceptionnels, de qualité de feu Karifa Traoré à travers ses enfants. Nous publions et présentons ces deux ouvrages aujourd’hui, parce que ces ouvrages étaient bien écrits. Il aborde des sujets d’actualité. L’amour, le Mandingue, la Guinée, le continent africain… »

Enfin, il lui a adressé à titre posthume ses « félicitations ».

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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