Dr Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG), s’est exprimé, ce mardi, sur l’investiture et le nouveau mandat du président de la République de Guinée.
De prime abord, cet acteur de la société civile a exposé les raisons de sa présence. « D’abord, je suis invité à participer à cette investiture. Et la deuxième chose, c’est un événement qui consacre la rentrée en fonction d’un président de la république. Il est important d’être témoin de l’histoire ; de suivre le discours ; tirer les enseignements qui y sont contenus, pour qu’à notre tour, en tant que qu’organisation de la société civile, nous soyons capables de faire un monitoring de ce discours », a-t-il dévoilé.
Ensuite, il a dit ce qu’il attend de ce mandat qu’il a appelé « le mandat de tous les enjeux ». Selon lui, « c’est d’ailleurs l’ultime mandat. Quatre attentes fondamentales, la première : la réconciliation nationale, le tissu social est en lambeaux, les Guinéens ne parlent plus le même le même langage. Deuxièmement, c’est le respect des droits humains, en donnant à la justice ses lettres de noblesse ; la force, l’indépendance et l’intégrité de la justice. Troisièmement, c’est les réformes institutionnelles (…) Quatrièmement, c’est la lutte contre la corruption et l’impunité. En réalité, tant que durera l’impunité contre les fossoyeurs de l’économie nationale, la prospérité guinéenne ne profitera jamais aux Guinéens. Lutter contre la corruption, ça sous-entend que le président de la République doit avoir le courage, lui-même, de s’attaquer au système qui est place. Un système qu’il a trouvé en place ; qu’il n’a pas pu démanteler. Et tant que durera ce système, toute initiative de lutte contre la corruption, de redistribution de la richesse nationale, d’intégrité et surtout d’efficacité dans l’action publique, sera une forte illusion. Je lui demande d’être un nouveau président ».
Enfin à ceux qui pensent que sa présence est une forme de caution à un troisième mandat, il répond : « Mais le débat de troisième mandat est terminé. Nous sommes là pour investir un nouveau président. Vous savez, déplacer le débat est le fort du Guinéen. Le référendum est terminé ; l’élection présidentielle du 18 octobre est terminée ; la commission électorale de Guinée, il n’y en a pas deux, il y en a une seule, qui a déclaré un président vainqueur ; la cour constitutionnelle a confirmé. En tant que démocrate, je dois me soumettre à la dictature des institutions, puisque c’est ce que la démocratie exige ».
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com