Depuis la multiplication des messages de haine sur les réseaux sociaux au lendemain du scrutin du 18 octobre dernier, le gouvernement avait décidé de couper l’accès à certaines applications dans un premier temps, avant de réduire l’accessibilité plus tard. Les internautes étaient contraints d’utiliser un VPN pour accéder à Facebook notamment. Aujourd’hui, cette histoire est derrière nous, on peut désormais se connecter « librement ».
Les soucis avec la connexion internet ont démarré le 23 octobre dernier, aux lendemains mouvementés du scrutin présidentiel, qui ont enregistré plusieurs cas de violences. Mais surtout une proportion inquiétante de propos violents, des incitations à la haine ethnique et régionale. Ce sont principalement les raisons qui ont poussé à l’époque les autorités de Conakry à réduire l’accessibilité aux réseaux sociaux, dans le but de limiter les dégâts. C’est cette explication qui nous a été fournie par une source étatique, ce jeudi.
Par rapport au temps mis avant de lever les restrictions, la même source nous informe que les autorités ont jugé nécessaire de prendre le temps qu’il faut avant de revenir à la normale. En gros, tant qu’il n’était pas constaté que les propos haineux et les incitations ont fortement baissé, il n’était pas envisageable de voir les restrictions levées.
48h après la prestation de serment d’Alpha Condé, il a donc été décidé d’ouvrir les vannes en ce qui concerne les réseaux sociaux. « L’Etat ne peut pas se permettre de laisser les gens faire ce qu’ils veulent. La Guinée n’a pas encore la capacité de supprimer des comptes… Si on peut limiter les dégâts, mais pourquoi pas ? » A laissé entendre notre interlocuteur.
Les internautes, il est peu de le dire, ont toutefois souffert des coûts liés à l’utilisation des VPN durant cette période de disette.
Alpha ❸